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Critique de latina


« Je suis né d'un massacre il y a longtemps, ma famille a été saignée contre le mur de notre jardin (Les 16,17 et 18 septembre 1982, après l'assassinat du président Bachir Gemayel, les miliciens chrétiens, appartenant aux Forces libanaises, sont entrés dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila et ont commis des atrocités) et aujourd'hui, des années plus tard, à des milliers de kilomètres de là, la mécanique du sang semble s'être remise en marche. Je revis un à un les meurtres qui m'ont vu naitre. C'est comme un macabre jeu de piste qui se joue sur la terre d'Amérique où d'autres que moi, Indiens, colons, nordistes ou sudistes, ont traversé les mêmes carnages ».

Ce terrible jeu de piste commence par le meurtre de la femme de Wahhch. Eventrée, et violée dans la plaie. Quand Wahhch rentre chez lui et découvre l'ignominie, il s'effondre. Puis il s'en va, sur la piste de l'horrible auteur de ce fait.
Et c'est là que la narration nous entraine dans les yeux des animaux que Wahhch croise au fil de son périple qui l'emmène bien loin de chez lui, jusque dans les réserves indiennes du Canada.
Originalité, sensibilité, poésie, finesse du propos, profondeur des sentiments, terrible dichotomie de l'individu et de l'universel où la cruauté côtoie le désir d'aimer : voilà ce qu'est ce roman extraordinaire, « Anima ».

Si j'ai mis 4 étoiles, c'est parce que j'ai eu quelquefois des difficultés à continuer à lire, tellement c'est dur. Etre immergée des jours dans ces bas-fonds de l'humanité, même si des gens bienveillants brillent par moments, c'est difficile.

Mais je le répète, « Anima », c'est atypique et exceptionnel.
« Ce n'est pas fini parce que ça continue à hurler et ça semble m'appeler de plus en plus, ça semble me nommer par mon propre nom ».
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