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Critique de jlvlivres


Nourris de nouvelles alarmantes qui parfois atteignent cette maison sans radio, sans journaux, glanées peut-être par Grand-Mère les rares jours où elle monte jusqu'aux épiceries, ou colportées, déformées, devenues énormes dans les propos des rares visiteuses, parfois même transmises par André qui, de très loin en très loin, te remplace le soir et va chercher le lait à la ferme, les fantômes aux pieds tors, qui cohabitent avec les vaches dans le pré marécageux sur l'autre rive du ru, traversent le courant et grimpent sur la berge à travers le rideau noir des sapins. Ils n'ont guère de visages, c'est ça l'horreur, et leurs jambes filiformes s'étirent encore en crayons pointus qui s'extirpent du marécage avec le bruit gluant des sabots des vaches quand ils s'enfoncent dans la boue.
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