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Critique de domreader


Voici le journal d'une femme née au tout début du 19ème siècle sur l'île de Zakynthos en Grèce dans une famille aristocratique.

Dans ce milieu et sur cette île en particulier, la coutume voulait que les femmes de la famille soient recluses à la maison, pour ainsi dire cloîtrées. Ainsi, il n'y avait pas l'ombre d'une chance pour que l'honneur de la famille soit entâché. Il va sans dire qu'on les dispensait d'éducation. Elisavet dans ses mémoires montre sa détermination à apprendre, et d'abord à lire, dont elle apprend les rudiments avec sa mère.

Elisavet a soif d'apprendre, d'ailleurs qu'y-a-t-il d'autre à faire dans la maison. Elle réussit à persuader son entourage de la laisser prendre des cours avec un prêtre qui vient alors chez elle. de lui elle s'instruit, mais elle est aussi presque furieusement autodidacte et étudie différentes langues, vivantes ou mortes. C'est ce besoin de nourrir son intellect qui la sauve et l'empêche de devenir folle. Elle refuse obstinément de se marier malgré les pressions exercées sur elle par sa famille, sachant qu'elle ne quittera une prison que pour une autre. Puis un jour elle acceptera, de guerre lasse, et mourra très jeune en couches alors qu'elle donne naissance à son premier enfant.

Un destin tragique pour cette femme qui rêve de liberté et qui s'échappe de la geôle familiale par l'intellect. C'est un témoignage sur la vie de femmes à un moment donné dans un milieu donné. Cela devrait être poignant, et nous faire compatir ou nous émouvoir, mais c'est très factuel car le fils d'Elisavet a amputé de nombreux passages à son journal, notamment ceux où elle décrit sa famille et des évènements familiaux. Je suis passée à côté de ce texte que j'ai trouvé long et répétitif en dépit du nombre de pages réduit du livre. Mais cela est sûrement dû à ces coupes mal avisées. On avait déjà emprisonné sa mère, mais le fils séquestre sa mémoire en censurant le texte qu'elle a laissé.
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