Pas de doute, l'enseignement de
Mâ Ananda Moyî n'est pas du genre qui se croise à tous les coins de rue. Il s'inspire du Védanta. le titre, cependant, tendrait à faire croire en la possibilité d'une pensée personnaliste. Ou transportée, peut-être, à travers le corps moyique.
Quiconque n'est pas né en Inde ne peut se convertir à l'hindouisme qu'illusoirement. Aussi bien ces pensées infusées d'hindouisme me paraissent-elles galvanisantes, accordant une place dans l'expression à la rêverie poétique, mais me semblent par ailleurs accompagnées d'un vague flou ontologique qui, dans le domaine supposé métaphysique, laissent surtout place à la libre interprétation intéressée par les affaires quotidiennes. Les invitations à l'indifférenciation et à la vision du Non-Être, sans une ossature métaphysique et en-dehors de tout cadre théologique, conduisent au mieux à l'accomplissement du fantasme de la poursuite de la réalisation spirituelle, ou encore à la réduction de l'ouvrage à un guide de développement personnel.
Malgré une absence d'ossature apparente ni suggérée, cette lecture laisse une certaine joie. Et ensuite, retour au christianisme.
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