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Critique de clefran45


Lire les 3 volumes de ce roman fut un vrai plaisir.
Evidemment, je conçois que cela ne plaise pas à tout le monde. Ni vraiment fantastique, ni vraiment anticipation, plutôt allégorique, les romans de Murakami sont plutôt inclassables. Kafka sur le rivage était déjà de la même veine, flottant entre 2 mondes, le réel et la fiction.
L'auteur sait captiver, pour peu que l'on accepte de se laisser emporter, à l'aveugle, comme les personnages de ses romans qui n'ont aucune idée de ce qui peut bien les attendre, même au coin d'une rue.
Pourtant il y en a des choses dans ce roman : l'identité des uns n'est pas bien certaine, l'héritage familial lourd à porter, les peurs et hontes de l'enfance laissent des cicatrices sur des adultes qui ont bien du mal à oublier.
Tengo et Aomamé évoluent en parallèle, parcours quasi identique et solitude étouffante. Pourtant, leur solitude est aussi leur force. Ils apprennent en avançant seuls, sans attache. L'un et l'autre ont des souvenirs envahissants dont ils aimeraient se débarrasser. L'auteur parle aussi de violence sous différentes formes; la violence du fanatisme religieux, la violence d'une "organisation" qui suit un unique objectif, la violence de ceux qui font leur propre loi, violence envers les femmes..Tous les personnages sont prisonniers de leur mémoire, et cherchent à s'en libérer, car enfin, quelle image rend Tengo malade dès le début de ce conte?
J'ai adoré ce roman très riche, lent, prenant, hypnotisant, dense, il m'a emmenée loin, très loin, et la littérature, c'est aussi cela. Merci à Haruki Murakami pour ces moments de bonheur.
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