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Critique de Bruidelo


Mais qu'est-ce qui fait que c'est si prenant, si bon de se plonger dans ce roman?

Pas facile de saisir ce qui me plaît tant chez Murakami, c'est quelque chose de subtil, dans l'atmosphère du livre, dans l'écriture, dans les réflexions des personnages... Il y a de la douceur et de la profondeur, de l'humour aussi - L'«Idée» qui prend la forme du Commandeur m'a bien fait rire avec sa drôle de façon de parler (et bravo à la traductrice, Hélène Morita), surprenante et réjouissante, en décalage avec ce que sa dimension fantastique et poétique pourrait faire attendre.
Beaucoup de choses mystérieuses aussi. Des mystères qu'on pourrait qualifier d'ordinaires: Pourquoi la femme du narrateur décide-t-elle de le quitter? Des mystères qui ont leur rôle dans la trame narrative: Pourquoi Tomohiko Amada a-t-il dissimulé son tableau représentant le meurtre du Commandeur dans le grenier? Des mystères poétiques, troublants: Que penser de l'étrange rencontre avec l'homme sans visage du prologue dont le narrateur nous dit: « je savais bien que non, ce n'était pas un rêve. Si c'en était un, ce monde lui-même dans lequel je vivais était également fait de l'étoffe des rêves. »? Et puis il y a les mystères de la création bien sûr - Qu'est-ce qui fait qu' « Une Idée apparaît »? Qu'est-ce que peut bien être cette chose qui tend la main vers l'artiste et appuie sur l'interrupteur caché à l'intérieur pour mettre en route le courant?

Une fois encore c'est bon de se laisser glisser, flotter dans cet univers singulier d'une apparente simplicité, d'une si belle étrangeté qui semble naturelle, qui n'a rien de déroutant tant elle sonne juste et profond. Murakami a une façon bien à lui de tisser le quotidien bien réel et l'invisible qui me charme et m'emporte.
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