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Critique de LiliDPG


Pièce magistrale du poète romantique Alfred de Musset parue en 1834. S'il ne fallait retenir qu'une réplique, ce serait celle de Perdican, la dernière de la scène 5 de l'acte II.

Dans cet acte, Camille annonce à Perdican (qu'elle aime sans en rien dire et qu'elle refuse d'épouser) son prochain départ ; mais elle charge dame Pluche (sa gouvernante) de lui faire parvenir un billet pour le convier à un rendez-vous. Perdican continue son jeu de séduction avec Rosette (une paysanne) dans l'espoir de rendre jalouse Camille qui n'est pas dupe ; toutefois, il se rend au rendez-vous. Camille lui révèle qu'une amie de couvent l'a éclairée sur l'égoïsme des hommes et l'a décidée à renoncer au monde. Perdican réplique en attaquant l'éducation des couvents et exalte la passion qui transfigure les êtres :

PERDICAN



« Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces récits hideux qui t'ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : “ J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. ”

Il sort.
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