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Critique de chartel
Si on aime la photographie, mais qu'on a pas trop les moyens de se payer de beaux livres, on peut toujours se reporter sur cette jolie collection des éditions Acte Sud, Photo Poche. Même si le format réduit un peu le plaisir de l'observation, la qualité du papier ainsi que celle de l'impression nous permettent d'apprécier les oeuvres des grands noms de la photographie. Dans la série Société, j'ai, allons savoir pourquoi?, porté mon attention sur "Les Yeux Brûlants, mémoire des Arméniens", par Antoine Agoudjian. Je ne suis pourtant pas lié, de près ou de loin, à ce peuple d'Asie mineure, mais j'ai été touché par la force et la puissance des épreuves de ce photographe d'origine arménienne qui s'est lancé dans un projet d'inventaire des lieux de la mémoire arménienne, entre 1999 et 2006. le regard des personnes photographiées y est souvent présent, et souligne le rapport très intime qu'a pu entretenir Agoudjian avec eux. le choix du noir et blanc, ainsi que le jeu sur la lumière ajoutent au mystère qui se dégage de ses portraits et paysages intemporels.
