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Critique de colimasson


Décembre 1950-Avril 1951


Les survivants se tournent avec voracité vers l'avenir, mais leurs angoisses miroitent toujours du côté de la mort. L'ambivalence est extrême : on prépare son urne funéraire comme on imagine son avenir. Pour Gen, fidèle reflet de Keiji Nakazawa, le dessin est une source d'espoir inestimable qui permet de communiquer au-delà des frontières, de gagner sa vie et de mobiliser toute sa force de pensée en direction d'un seul objectif, au-delà de l'angoisse mortelle. Ce n'est pas une maigre pitance.


Cette atmosphère tragique n'empêche pas l'humour ni l'exaltation des énergies. le constat, fidèle à lui-même, ne dépareille pas depuis cinq ans : les victimes de la société déconstruite se confondent parfois avec ses nouveaux tyrans et sont ceux qui, faibles et brimés, n'ont pas réussi à résister au choc psychologique de la bombe. Gen d'Hiroshima s'illustre en parfait représentant du relativisme, qui creuse jusqu'aux chairs à vif de ses semblables pour discerner leurs souffrances.


Dans la cohérence de la série, ce neuvième épisode mérite encore toute notre admiration.
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