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Critique de nicolaslaruaz


Cet livre a le principal défaut des essais d'analyse, à savoir son style laborieux, explicatif, qui alourdit en l'explicitant ce qui reste subtilement diffus dans une oeuvre.
Il a aussi le défaut des essais d'analyse comparative, à savoir celui de vouloir tirer les univers, ici de Tintin et Brassens, l'un vers l'autre parfois un peu trop artificiellement, de tenter des rapprochements factices sur des thèmes mineurs.
Cela dit, il fait mouche sur quelques points majeurs : le caractère véritablement universel, dépouillé de référence trop ancrée dans l'actualité des deux oeuvres, est le plus important. C'est une ligne en tout cas très claire (hu hu) pour Tintin, mais la comparaison que fait l'auteur entre Ferrat, qui a beaucoup commenté l'actualité en son temps et Brassens montre que à quel point l'oeuvre de ce dernier tient du moraliste, à La Fontaine.
Egalement, la distanciation vis à vis de tout carcan idéologique, de tout système de conviction trop contraignant est très juste.
D'autres éléments de comparaison sont moins importants mais sont très bien vus, comme notamment le sujet de la religion. Alors que l'image d'Hergé est généralement celle d'un petit père catholique, et qu'au contraire Brassens est vu comme un irréductible bouffeur de curé athée, on (re)découvre que c'est en fait le poète qui parle sans arrêt de religion, de morale et de spiritualité, quand ces thèmes sont complètement - du moins pour le christianisme -, absents des bulles d'Hergé.

En conclusion, on doit reconnaitre de vrais rapprochements dans le sens donné aux oeuvres des deux univers, et on remarquera quelques belles trouvailles dans ce livre, mais le style est un peu laborieux pour en faire une lecture tout à fait agréable.
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