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Critique de sophietaam


À travers une famille sur plusieurs générations, allant de 1850 à 2010, William Navarrette nous livre un roman ambitieux qui parle avant tout de Cuba. Mêlant l'historique au personnel, puisque le point d'origine de la narration est l'une de ses ancêtres, la fameuse Vidalina éponyme, il nous entraîne dans une épopée passionnante naviguant entre l'Espagne, Cuba, et l'Amérique centrale. Le lecteur apprend beaucoup sur cette île, au temps des colonies, la guerre contre l'Espagne pour l'indépendance, puis la révolution castriste, sous un angle de vision empreint de la légère nostalgie de l'amoureux éconduit, puisque l'auteur a, lui aussi, comme des milliers de Cubain, connu l'exil. Mais cela a résulté en un déploiement de son champ de vision, autant dans l'espace que le temps, et il évoque les Cubains, innombrables, qui vivent en-dehors de Cuba et perpétuent leurs activités, quelquefois illicites, au sein de leur communauté (comme à Miami ou au Mexique).
Les femmes de ce roman, d'une façon très universelle, subissent ces guerres sans les comprendre, et sont parfois involontairement impliquées, comme Vidalina, pour aider un proche, ou par amour. À partir d'une exploration d'archives très pointue, William Navarette a reconstitué un pan de l'Histoire de Cuba qui est assez peu connu des Européens. Les époques et les personnages des diverses générations se succèdent avec fluidité, en une structure excellente. le petit arbre généalogique proposé en début de livre se révèle très utile. L'écriture est vivante et se fait parfois poétique, comme lorsqu'il est question des légendes qui appartiennent intégralement aux destins des personnages. Les héroïnes, en particulier l'aïeule Vidaline et Elba, sont très attachantes.
Ce grand roman m'a complètement transportée, par son univers dépaysant et envoutant.
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