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Critique de Tandarica


Ce livre est assez précieux d'un point de vue documentaire. Il dévoile pas mal d'aspects essentiels de la vie d'un pays qui a vécu dans la peur d'une police politique très organisée.
Cependant, je ne lui attribue que trois étoiles pour deux raisons essentiellement. Je n'ai guère apprécié le choix de l'éditeur d'indiquer « édition française établie par Laure Hinckel ». En effet, je pense que la bien-connue traductrice a revu (à la hâte certainement) l'ensemble des textes qui sont toutefois traduits par un collectif de traducteurs dont je repends ici les noms : Raluca Lazăr, Alexandru Onete, Marina Mureșanu-Ionescu, Gabriela Gavril-Antonesei, Liliana Fosalau.
Ensuite, je déplore la prolixité de certains auteurs (pour la plupart des universitaires), qui nuit quelque peu à la rigueur du propos. C'est, paradoxalement, un péché mignon des auteurs roumains en général, y compris, à mon sens, en littérature. On retrouve d'ailleurs ici la plume d'un Dan Lungu, dont j'avais apprécié les romans (cf. p. 85-102) et qui est présenté ici comme enseignant également la sociologie à l'Université de Iași ou d'une Aurora Liiceanu (cf. p. 63-70) qui signe, par ailleurs, la préface du livre « Cartea cu euri ».
Ce recueil d'articles s'articule autour de trois parties mais qui ne me semblent pas très pertinentes comme découpage, car de « pratiques quotidiennes » (deuxième partie) il est finalement aussi question dans la première partie.
Le bilan reste pour moi, positif, car j'étais enfant pendant le communisme et beaucoup d'éléments trouvent ainsi un éclairage nouveau tels que l'interdiction des avortements (voir ici le magnifique film de Cristian Mungiu, « 4 mois, 3 semaines, 2 jours ») ou bien l'affaire de la méditation transcendantale (cf. article de Adrian Neculau, p. 239-254).
Comme l'indique l'épigraphe choisi par Aurora Liiceanu : « L'expérience est presque toujours une parodie de l'idée » (Johann Wolfgang von Goethe). Or, ici les contributeurs tentent de conceptualiser du vécu, la boucle étant ainsi bouclée.
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