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Critique de palamede


Juin 1940, la France qui a peur se jette sur les routes pour échapper à l'Allemand. Les nantis comme les plus modestes fuient dans une confusion pathétique. En chemin, ceux qui espèrent un peu de confort déchantent.

Cela ressemble à une déroute, il y a les bombardements, les morts, la faim, l'avenir incertain pour les réfugiés à qui on refuse même un verre d'eau, alors que les autres pillent des maisons. Le temps est au désordre et à la lâcheté, rarement à la solidarité.

Après l'exode, l'occupation : dans un village bourguignon, à l'heure allemande certains trouvent l'occupant jeune et pas si effrayant que cela. La question qui divise et déchaîne les passions est de savoir s'il faut le détester ou composer avec lui.

Dans ce manuscrit, qu'Irène Némirovsky n'a pu finir, déportée et assassinée par les Allemands, on assiste « en direct » à des moments dramatiques de l'histoire française. Avec l’œil acéré qui est le sien, l'auteure y décrit, avec un réalisme confondant, les lâchetés, les compromissions, les questionnements, mais aussi la solidarité d'une population face à l'ennemi.

Un texte distancié et historique d'autant plus remarquable qu'Irène Némirosky l'a écrit alors qu'elle se savait en grand danger.
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