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Critique de frandj


Il y a des « grands poètes » qui se sont comportés comme des "ouvriers" de la poésie, des bons tâcherons qui ont mouliné consciencieusement des vers. Chez eux, peu d'obscurité, mais de l'académisme et/ou des bons sentiments, souvent de la prolixité, parfois de la mièvrerie. Nerval ne fait vraiment pas partie de cette catégorie ! Son chef d'oeuvre, "Les Chimères", incluent seulement quelques sonnets et ils apparaissent parfois étranges, voire ésotériques. Mais Nerval a juste ce qui manque terriblement chez certains « grands poètes »: des fulgurances de mots, un rythme et une musique du vers, une sincérité évidente, une délicatesse de sentiments, notamment de la mélancolie. Le lecteur est profondément étonné et charmé par cette poésie à la fois simple et savante.
Comme chacun sait, Gérard de Nerval a été sujet à de très graves crises nerveuses. Ce déséquilibre mental lui a fait de lui un auteur à part et un poète qu'on ne peut pas qualifier de "mineur". IL l'a conduit à laisser libre cours à son inspiration très particulière, qui fait son génie.
Il est exact que le sens n'apparait pas d'une manière évidente, dans certaines poésies des "Chimères". On peut être dérouté par des références qui ne sont plus les nôtres, concernant l'Histoire, notamment l'Antiquité. On peut y trouver des allusions à la vie personnelle du poète, sans qu'on puisse être sûr d'une intention autobiographique.
Je me suis particulièrement penché sur le sonnet plus célèbre du recueil, "El Desdichado". C'est peut-être le plus obscur, et pourtant sa beauté apparait d'une manière évidente à la première lecture. Cependant, j'ai voulu aller plus loin que mes premières impressions. En cherchant sur Internet (hors Babelio), j'en ai trouvé un commentaire vers par vers, c'est passionnant: cette critique est peut-être discutable, mais elle donne une idée de la profondeur et des sens multiples du poème, et donc de sa richesse.
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