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Critique de elleaile


"L'été sera rude" avait promis le père d'Erik qui, à quatorze ans voit sa mère mourir doucement d'un cancer. Alors son père, friand comme son fils de formules toutes faites pour faire face aux difficultés, propose à son fils de séjourner durant les vacances dans leur maison d'été, au bord d'un lac. Il y aura le grand frère d'Erik, Henry; à 22 ans il a déjà parcouru le monde et travaille comme journaliste mais veut profiter de cet été pour écrire un livre, sa devise "la vie doit être pour nous comme un jour d'été pour un papillon". Il y aura aussi Edmund un camarade de classe qu'Erik connaît peu - leurs pères travaillent ensemble comme gardiens de prison - mais dont il vient très vite proche : les deux adolescents vivent une situation difficile, la mère d'Edmund est une alcoolique hospitalisée pour une cure, son père biologique les battait avant de disparaître… Il y a peu de paroles, peu de confidences, il y a surtout la liberté, les plongeons dans le lac, les longues soirées d'été suédois, les promenades à vélo, les bonbons volés au distributeur, les virées lors de la St-Jean… et puis Henry revient un soir accompagnée d'Eva, la plus belle de toutes les femmes, celle que les élèves appelaient Kim Novak quand ils l'ont vue arriver sur sa mobylette quelques semaines avant la fin de l'année scolaire pour faire un remplacement. Eric et Edmund sont tous les deux secrètement amoureux de leur ancienne prof mais ils savent qu'elle est la petite amie de Berra, un sportif prétentieux et violent comme le prouvent les traces de coup qu'Erik voit un jour sur le corps de la femme de leurs fantasmes. Ils sentent arriver la Catastrophe, ils savent que l'été de rêve sera bientôt celui va les marquer à jamais… effectivement le corps de Berra est retrouvé près de leur maison hors du temps.
30 ans après "cet été du tonnerre" Erik raconte comment il a vécu les évènements de 196..., il raconte que le meurtrier n'a jamais été retrouvé malgré les interrogatoires et les soupçons de la police (peut-être pas sur les bonnes personnes).
La description de l'adolescente, des sentiments qui ne se disent pas, des bonheurs tout simples est particulièrement réussie. S'agit-il d'un roman policier ? Finalement, le meurtre et l'enquête policière ne sont pas au premier plan, l'accent est mis sur la narration des semaines qui ont précédé la "Catastrophe" avec, et ceci est assez rare, un style et des mots qui pourraient vraiment être ceux d'Erik revenu à ses quatorze ans.

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