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Critique de hellrick


Ce roman se situe dans la veine « urban fantasy » ou « paranormal romance », en contant l'histoire d'Edwards, un démon âgé de 300 ans. Il oeuvre au service de Mr L. et obtient la prolongation de son immortalité en poussant les humains au péché. Toutefois, son histoire d'amour avec Abigael, la fille d'un de ses amis, modifie la donne.
Tout d'abord, le bouquin aurait mérité une relecture plus rigoureuse pour éviter les redondances et les répétitions de mots (beaucoup de dialogue utilise « dit untel »). Les constructions de phrases paraissent aussi un peu trop lourdes et freine la lecture, on sent l'enthousiasme de l'auteur, pas encore le métier, ce qui somme toute est normal pour un premier roman.
La longueur du livre, pour sa part, constitue autant une qualité qu'un défaut : si l'écrivain évite les longueurs, il ne fait qu'effleurer un univers dont la richesse aurait mérité davantage de développements. Ainsi, le livre nous apprend ce que peut accomplir (ou non) un employé du diable : « Pour un démon, pousser un humain au suicide était une opération très facile à réaliser ». Par contre, le démon n'a pas le droit de tuer lui-même un homme. La caractérisation de cet employé du diable s'avère sympathique, il est présenté non comme un être démoniaque mais simplement comme une sorte de fonctionnaire au service des Enfers, soucieux de faire son boulot correctement, de satisfaire son patron déchu, de gagner des points, d'avoir de l'avancement,…L'Enfer comme métaphore de la bureaucratie ? Pourquoi pas, ce n'est pas franchement novateur mais ça reste amusant.
Le véritable dilemme d'Edward Blake survient lorsqu'Abigael, la fille de son plus vieil ami, décide de se suicider. A partir de là le récit s'emballe mais, malheureusement, au détriment de la crédibilité. Tout est trop rapide et si l'intrigue reste plaisante, elle s'avère souvent expédiée, en particulier en ce qui concerne cette relation amoureuse. Par la suite nous avons droit à l'attaque du bar d'Abigael (et à l'agression de son père) par une bande de voyous auquel un apprenti démon à chuchoté de commettre un crime sous les conseils de Lucifer en personne. Edward comprend dès lors que les actes démoniaques ne sont pas sans conséquence, ce qui accentue son envie de révolte.
La fin, une fois encore, parait trop hâtive même si l'humour atténue la déception. L'EMPLOYE DU DIABLE révèle néanmoins un potentiel et bien des histoires similaires (et publiées) se révèlent moins imaginatives. On conseille à l'auteur, pour son prochain roman (ou pour une éventuelle version retravaillée), de développer davantage ses personnages et de soigner un peu plus la forme. Ce premier jet, de par sa longueur réduite, ses idées intéressantes et ses quelques notes d'humour, pourra toutefois plaire aux amateurs de romance surnaturelle.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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