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Critique de julienleclerc45


Ce sont sur des pages blanches que le chat, toute en finesse et avec un visage expressif, agite sa silhouette au crayon. La finesse des traits noirs des dessins épurés, où chaque détail prend une importance, plante un décor, des attitudes mais surtout la détermination de ce chat. Celui-ci affronte la réalité et lui apporte sa fantaisie. Il décrit le monde tel qu'il le voit mais surtout tel qu'il le vit. L'ascenseur devient un manège, l'hôpital un palais gigantesque et les lits de drôles de chariots. Tout cet univers existe par les mots du chat, notre narrateur et les dessins sont précis, tout juste ce qu'il faut de réalité pour ancrer le texte dans le rêve. Dès le début de l'histoire, cet album prend des allures de contes. le chat vient littéralement sauver la petite fille malade. Aucun détail ne viendra dans le texte alourdir la situation. L'enjeu est de montrer toute la tendresse avec laquelle s'arme le chat pour réveiller la petite fille. La gestuelle de l'animal et l'apparition d'autres chats dans cet hôpital, signe de l'invasion de l'imaginaire sur la réalité, apportent une élégance délicate à cette histoire. Tous ces mouvements, cette liberté d'être s'opposent bien évidemment à la position statique de l'enfant. Cette immobilité émeut et renforce tout l'amour que lui porte le chat. La fin de l'album ouvre alors cette perspective d'un réveil libératoire par le rêve. Cet album est d'une tendresse absolue car il démontre l'importance de tous les gestes attentionnés.
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