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Critique de Bill


Après une pause l'année dernière, je me suis réinscrite cette année, auprès de ma médiathèque, pour lire les ouvrages en compétition pour le Prix Terres d'ailleurs.

Après l'exceptionnel 'Impatiente', j'ai emprunté "Corse", deuxième opus de cette sélection 2021.

Cristina, une friouline, s'élance à l'été 2018 sur le GR20 en compagnie de Jean-Claude qu'elle a rencontré sur les pentes de l'Everest.

Elle insistera d'ailleurs beaucoup dans les premières pages de Corse sur leurs souvenirs himalayens, au point où je me suis demandé ce qu'était ce récit : un récit de voyages en cours ou de souvenirs de voyages passés ... 

Après cet échauffement, le récit prend forme au gré de la narration de montées puis de descentes éprouvantes pour les genoux (ouh, comme elle s'en est plaint !), de levers et couchers de soleil sur les découpes des cimes à l'horizon, de refuges plus ou moins bien équipés (nombre de prises électrique insuffisant pour recharger téléphones et appareils photos) voire aux équipements trop nombreux (ah ces bacs de tri sélectif alors que les touristes et randonneurs devraient emporter leurs déchets avec eux), tentes inondées, rencontres trop agréables même si éphémères ... 

Mais ... je ne suis pas rentrée dans ce témoignage, qui m'a paru froid, plat, où la narratrice recentrait systématiquement le récit sur son nombril : ah comme elle est capable d'escalader cette cime, de grimper aux aiguilles, laissant sans vergogne son compagnon blessé crapahuter tout seul loin derrière elle ;  ah comme elle ne rechigne pas à dévorer les restes de pique-nique abandonnés par d'autres randonneurs, et même de sucer goulument ce tube de lait concentré déjà croqué par un renard (et s'il avait la rage !).

Elle a même abandonné son compagnon, sur son lit de douleur, en partant avec d'autres randonneurs très bien équipés (ils voyageaient avec de très bons appareils photo ET un drone) - pour inscrire à son tableau de chasse des aiguilles vertigineuses ! 

Bref, aucune empathie pour l'auteur qui ne pensait de toutes façon qu'à son propre plaisir, égratignant tout ce qui n'avait pas sa pureté : le summum étant atteint lorsqu'arrivant à un point de vue accessible à tous elle s'est plaint des nombreux touristes aux nombreux enfants.

Dommage, je m'attendais à mieux 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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