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Critique de KiriHara


Jean Normand, Normand de naissance, de son vrai nom Raoul Anthoni Lematte (1885-1956) fut un auteur prolifique de littérature populaire fasciculaire principalement dans les genres aventures, jeunesse, sentimental et policier.

On lui doit une série : « Inspecteur Doublet à travers le monde », plus centrée sur le genre aventure que policier malgré le statut de son personnage principal, Paul Doublet.

À partir de 1945, 14 fascicules de 24 pages contenant des récits indépendants d'environ 12 000 mots sont parus. La plupart des intrigues, si ce n'est toutes, se déroulent en Amérique du Sud, autour de la Guyane, un endroit que connaissait bien l'auteur pour y avoir travaillé dans l'administration pénitentiaire.

« La Reine captive » est le second épisode de la série.

Paul Doublet est retourné à la vie civile après son service dans l'infanterie coloniale à la fin duquel il se fit remarquer par son enquête autour des quimbois, ces sortilèges et breuvages préparés par des sorciers locaux pour se débarrasser sans trace d'une personne.

Aussi, c'est tout naturellement que le Gouverneur fait appel à lui quand la fille d'un ami disparaît lors d'une promenade à vélo. Doublet accepte la mission et est nommé inspecteur pour l'aider dans ses fonctions.

Une Européenne enlevée, voilà qui rappelle à Doublet une vieille légende selon laquelle, au siècle précédent, une tribu avait enlevé une femme européenne qui était devenue leur Reine.

Son instinct le pousse à suivre cette piste et il s'enfonce alors, avec quelques hommes, dans la jungle, sans se douter des périls qui l'attendent.

Second épisode qui fait suite presque directe du précédent puisque, cette fois-ci, Paul Doublet est démobilisé et s'apprête à rentrer en France quand il est appelé par le Gouverneur.

Bien évidemment, malgré son statut d'inspecteur, c'est bien à un récit purement d'aventures que le personnage sera confronté.

C'est l'occasion, pour l'auteur, d'évoquer les légendes, les trésors, les dangers de la jungle qu'il a dû beaucoup entendre durant son séjour dans la région.

12 000 mots, récit trop court pour développer une intrigue, c'est donc tout naturellement que l'histoire sera linéaire, sans grande surprise et qu'elle se réduira à la découverte et au sauvetage de la jeune femme.

Rien de transcendant, donc, mais un récit sans temps mort et pas désagréable à lire malgré une ambiance un peu rétro qui est justifiée par la date de publication du titre.

Le but de la collection étant de dépayser un jeune lectorat avide d'exotisme et d'aventures, pas de doute que celui-ci (le but) fut atteint à l'époque. Désormais, le texte est plus à lire comme un témoignage de son époque ou comme un récit un peu suranné, mais plaisant.

On notera que l'auteur, lors de deux scènes, change de temps de narration, passant du passé au présent, pour dynamiser son récit, pratique assez usitée à l'époque.

Au final, un petit récit d'aventures à l'exotisme temporel plus que géographique, contrairement à ce qu'il devait être à sa publication.
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