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Critique de colimasson


Voici une pièce de théâtre qui sent bon la folie lémanique – et Valère n'en est pas à sa première monture. On l'a déjà vu maintes fois s'amuser à contrefaire les vieux mécanismes théâtraux en pétant le quatrième mur, en soulevant le masque des acteurs, en mettant en abîme la parole théâtrale, en la réduisant à quelques maigres mots portés sur des pancartes, et en rappelant sans cesse l'existence du dramaturge comme on chuchoterait le nom du démiurge sur l'autre scène (celle de la vie).


Même dans la démolition des traditions et des valeurs classiques, une certaine forme de routine finit par se mettre en place. Après quelques pièces de Novarina, la surprise s'épuise. On peut certes continuer de spéculer sur le fond théorique de ces actes antithéâtraux mais n'est-ce pas aller à l'encontre de sa démarche de destitution de l'idole du Nom ? Valère, c'est un peu comme de la psychanalyse lacanienne mise en scène. Dévoilement de la façade symbolique des mots, des gestes et des identités pour révéler notre néant ontologique.


Je me souviens de l'intense réjouissance qui accompagna mes premières lectures de Novarina. Un peu de lassitude à présent. Pour la défense de Novarina, je n'ai pas vu ses pièces jouées sur scène. Je ne suis qu'une critique incomplète qui brasse de l'air dans le petit univers clos de son imaginaire. Bye.
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