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Critique de kathel


kathel
21 septembre 2011
J'avais très envie de lire ce livre, je l'attaquais dans l'enthousiasme, quelle couverture superbe, toute en douceur, et surtout quel contraste avec le début dans un meublé sordide dans les années cinquante à Londres, où vivait Molly Allgood. La vie de cette femme, alcoolique, miséreuse, réduite à harceler les passants pour quelques pièces ou à soutirer une fiasque d'alcool à un cabaretier obligeant, cette vie touche donc d'autant qu'on sait qu'elle a été quarante ans auparavant comédienne, muse aimée d'un poète et dramaturge irlandais, John Millington Synge.
La construction, relatant au cours d'une seule journée de 1952 tous les souvenirs, toute la vie de cette femme et surtout les années où elle vivait une liaison passionnée avec Synge, est très intéressante. L'écriture est originale, elle tourbillonne en suivant les méandres des pensées chaotiques de Molly, nous y entraîne au plus profond.
Et puis, je n'ai pas su ce qui m'arrivait… plus rien ne m'accrochait. Ayant dépassé les pages du début qui m'enthousiasmaient, j'ai commencé à m'ennuyer, et rarement un ennui de lecture s'est emballé dans un tel crescendo ! Obstinée, j'ai essayé plusieurs fois de reprendre le roman, un peu plus loin, en sautant des pages, mais pour aboutir à un blocage complet. Je veux bien avancer les explications classiques, pas le bon moment, pas le livre qui me convient, une rencontre qui ne se fait pas, un thème qui n'est pas pour moi, aucune ne me satisfait vraiment.
Je pense que le parti pris d'écriture de l'auteur, bien qu'au plus près des pensées de Molly, m'a fait rester, ce qui est bien le comble, complètement extérieure aux personnages. John Synge en particulier, est falot, peu sympathique, complètement éteint par une mère hostile et tyrannique. Certes, je ne m'attendais pas à un happy end, mais je souhaitais que ce couple tente d'aller vers ses rêves, lutte quelque peu contre les conventions de l'époque, ou à tout le moins cesse de se soucier du regard des autres. Je n'ai pas cru à l'amour entre eux, et comme le roman repose sur cette liaison censée être passionnelle, je n'ai pas vu l'intérêt de continuer au-delà de 150 longues pages.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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