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Critique de Melcleon


Claire, la narratrice, aborde ses vingt ans, en 1968, quand débute l'histoire qu'elle raconte, son histoire. Elle s'apprête à se fiancer avec un garçon issu de la même classe sociale, celle des grands bourgeois catholiques et plutôt conservateurs, mais cette union la tourmente. Elle s'en ouvre à son analyste et au curé d'une paroisse voisine rencontré par hasard au domicile familial, qui lui promet de l'aider à voir clair dans ses sentiments. C'est le prélude à une histoire d'amour improbable entre une jeune fille de bonne famille et un prêtre peu orthodoxe, si l'on peut dire : il pourrait être son père, a déjà vécu plusieurs vies et côtoie avec le même naturel marginaux, SDF, anciens taulards, artistes (il est le neveu de Gaby Morlay), hobereaux condescendants et humbles paysans auvergnats, répandant la bonne parole au bistrot autant, sinon plus, que dans depuis la chaire de son son église. Devenue sa "petite soeur en Dieu", et rebaptisée Marie par son bien-aimé, Claire va l'accompagner tout au long des années 1970 et même au delà, et tous deux vont trouver un équilibre salutaire dans cette liaison en principe prohibée aussi bien par les convenances bourgeoises que par les règles de l'institution catholique.
Regorgeant de citations tirées de l'Ancien Testament (le Cantique des cantiques est bien entendu mis à profit) comme du Nouveau, ce récit touchera davantage les croyants que les impies, même si ces derniers ne sont absolument pas discrédités par Yann, le prêtre ; écrit par l'alter ego de l'auteure, il remuera plutôt les femmes, à moins de s'identifier à Yann...
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