AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de le_Bison


"Ceci est une vieille histoire". Au début de l'ère Meiji, l'an 13 pour être précis, l'esquisse d'un amour se dessine devant cette maison triste à la porte treillissée. Un jeune étudiant passe tous les jours devant et échange des sourires avec la jeune femme qui vient d'emménager, maîtresse entretenue d'un usurier.

Un sourire, le hasard d'une rencontre, il faut un regard parfois pour trouver l'amour, et peu importe s'il reste enfoui au fond de soi, il est là, une bouffée d'oxygène à chaque pensée, à chaque sourire évaporé sous le clair de la lune bleue. Ah les histoires d'amour...

Se parleront-ils un jour, autour d'une tasse de thé ou d'un flacon de saké. Un parfum d'ivresse enveloppe cette maison de bric et de bois. Un cerisier se tient là, symbole d'un bonheur amoureux, une forêt de cryptomérias longent cette colline, quelques vieux ginkgos résistants apportent leur lot de tradition au paysage floral que j'observe dans la pénombre de ma lucarne.

D'ailleurs se sont-ils parlés un jour, au cours de ces clins d'oeil fortuits de la destinée. L'oie sauvage, c'est lire une histoire d'amour "effacée", par timidité ou par respect, qui se joue uniquement de silence et de sourire. Mori Ôgai, c'est lire la modernité dans la tradition, proposer un voyage dans le temps, où le Japon d'une autre époque s'ouvre à moi. C'est ouvrir un kimono sans l'écrire. C'est comme un air de shakuhachi, un grand taiko et une guitare électrique qui se mêlent dans une cacophonie sauvage et poétique, celle de la passion amoureuse.
Commenter  J’apprécie          412



Ont apprécié cette critique (39)voir plus




{* *}