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Critique de MassLunar


Bakemonogatari est une petite curiosité qui m'a rendu davantage perplexe qu'admiratif. Pourquoi ? Parce que j'ai trouvé ce premier tome un peu difficile d'accès dans un scénario qui peine laborieusement à se dévoiler... Sommes-nous dans un manga de vampire façon tokyo ghoul ? Sommes-nous dans un simple titre horrifique ? Dans un thriller psychologique ? Sans vouloir l'enfermer dans un genre, j'ai trouvé ce seinen un peu décousu et il faut attendre les derniers chapitres pour avoir une idée de l'intrigue général de ce titre.
J'ai pratiquement lu deux fois ce titre et j'avoue ne pas en être enchanté. Je verrais si la donne change au second tome mais pour l'instant, je reste un peu perplexe devant cette intrigue qui est peut-être mieux écrite dans le light novel de base justement.
Ce qui fait la qualité de ce manga, c'est surtout le dessin d'Oh!Great. Je n'ai pas honte de l'avouer, je découvre le travail de ce monsieur et je dis bravo monsieur. Graphiquement, je trouve ce titre assez atypiques. Les traits des personnages sont fins, adultes avec un petit coté ecchi bien réalisé. J'ai remarqué certains critiques qui trouvent que ce titre tombe un peu dans la perversité. Honnêtement comparé à certaines séries bien ecchi tel que Word end's harem ou Monster Mushune, sans compter fairy tail qui bascule dans pas mal de fan service, j'ai trouvé ce titre assez jolie dans son esthétique sexy. Ce n'était pas dérangeant, certes, cela allégeait, parfois un peu trop, le ton sérieux mais j'ai trouvé que cela correspondait bien à l'ambiance de ce manga qui va se focaliser sur des jeunes hantés par une chimère suite à un traumatisme. Il y a un certain trouble que le dessin d'Oh!Great parvient à refléter.
Graphiquement, j'ai beaucoup aimé le rendu noir/blanc assez percutant avec de super jeux d'ombres et de lumière qui accentue une ambiance presque claustro du manga sans compter une diversité de plans assez variés tout en plongée, contre-plongées, diagonales ou très gros plans. Par exemple, il y a notamment un plan à l'intérieur d'une bouche dans laquelle une lame de cutter menace un tranchage directe. Un autre plan magnifique en plongée où nous voyons le héros sur son vélo en train d'être attiré par une vampire démembrée. On voit le héros d'au -dessus ainsi que son ombre comme si elle était sur le point d'être aspiré. Je trouve qu'il y a vraiment de bonnes idées de plans de caméra qui donnent beaucoup de style et d'énergie au titre malgré la lourde pesanteur du scénario.

En somme, Bakemonogatari n'est pas un manga qui m'a totalement rebuté grâce notamment au travail d'Oh!Great qui distille une atmosphère graphique plutôt géniale dans ce titre à la fois troublante et dynamique. Je suis davantage sceptique quand au scénario qui, pour moi, a du mal à se clarifier, à se poser clairement sur des rails. La fin de ce premier volet nous laisse deviner que ce titre va se concentrer sur des problèmes intimes de lycéens qui se retrouvent possédés par un dieu, une sorte de chimère qui les hantent suite à un traumatisme. Pourquoi pas ? On va voir si le second tome va rester sur cette lignée , va davantage étoffer l'intrigue. À voir. Pour ma part, je vais peut -être aussi me plonger dans les light novel, histoire de connaitre davantage le matériau de base.


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