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Critique de jostein


Je me sens toujours curieusement bien dans les romans d'Audur Ava Olafsdottir. Est-ce à cause des paysages islandais où les nuits sont longues, le climat rude, la mer noire et les champs de lave fantomatiques. Est-ce à cause de ses personnages très ouverts, parfois un peu fous mais toujours d'un grand naturel ? Est-ce pour cette omniprésence de la nourriture, des animaux et surtout des enfants aussi jeunes et mignons ?
Il me semble que c'est un tout qui crée une atmosphère à la fois naturelle et un peu exceptionnelle.
Un mari qui fait son coming-out ( ou qui sort du placard comme on dit chez eux) le jour du réveillon de la nouvelle année après onze ans de mariage, une voisine naine, bien souvent martyrisée dans sa jeunesse qui ne se libère que par l'écriture, un père biologique jamais rencontré qui surgit brusquement, de faux jumeaux adorables, une demande d'adoption vieille de six ans qui donne enfin une réponse positive, cela fait beaucoup de choses pour Maria qui tout d'abord étonnée, déboussolée prend ensuite chaque évènement avec calme et sérénité puis envie de changement.
" On sait ce que c'est le désordre des sentiments, quand on cherche sans fin où poser son âme, quand on ne se sent nulle part chez soi, en proie à un spleen chronique..."
Elle tombe des nues face à la révélation de son mari, elle ne s'est aperçu de rien en onze ans de mariage alors que ses souvenirs sont plein d'éléments flagrants de l'inconstance de son mari. Parce que Maria est une rêveuse, une femme qui travaille dans l'humanitaire toujours prête à écouter les autres.
" - Tu me donnes trop dit-il. Aucun homme n'en vaut la peine.
C'est vrai, je n'irais pas offrir à mon mari une pauvre fleur brisée sous cellophane, mais je déverserais sur lui une pluie de roses multicolores, des centaines de roses dont chacune serait une nuance de mon amour, infini, inconditionnel."

Malgré les bouleversements de la vie affective de Maria, il émane de ce roman une grande légèreté, une étonnante douceur. L'humour de la naine Perla qui écrit en même temps un roman sur le bonheur matrimonial n'y est pas étranger.
" Si un romancier introduit un nid, c'est qu'il doit y avoir un symbole. Un nouveau départ, une nouvelle vie, comme un oisillon ou un enfant, sans aller chercher plus loin."
N'est-ce pas Perla ?
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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