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Critique de Ortie27


“Sans travail on est rien”, clame l'un des personnages de ce livre. Et un autre “ Un homme à une mission dans la vie, gagner assez d'argent pour manger à sa faim.”

Ils sont jeunes, ils ont encore le temps de trouver mieux mais pourquoi ne pas intégrer la vaste usine ? Si vaste qu'elle est plus grande qu'une ville, on y trouve : des quartiers résidentiels, des immeubles d'habitation, des supermarchés, de nombreux équipements de loisirs, des étangs de pêches, des librairies, des opticiens, des agences de voyages, la montagne, la mer, la forêts, un fleuve et elle a même son décorateur attitré, qui attaque tout le monde sauf les personnes en tailleur ou en costume. Un vaste monde à part…

Nous entrons dans le quotidien de trois salariés sur plusieurs décennies, depuis leur embauche.
Au départ, ni les uns, ni les autres ne voulaient travailler dans cette usine réputée et peuplée de cormorans et de ragondins.
Qu'est-ce qui a fait que Furufué qui étudie les mousses dans le but de végetaliser les toits de l'usine,Yoshiko Ushiyama qui travaille au service des déchiqueteuses de documents et l'ancien ingénieur système qui a pour mission de corriger des textes qui paraissent n'avoir aucun lien avec l'usine au stylo rouge, soient restés à des postes si vides de sens pour eux depuis tant d'années ? Des postes déshumanisants et aliénants.

Que fabrique-t-on dans cette usine au juste ?

Je suis mitigée par cette lecture, je n'ai jamais été transportée, la fin était plus ou moins attendue, j'ai trouvé ce roman assez banal. 
J'ai bien aimé la première partie, lorsque les personnages principaux passent leurs entretiens d'embauches assez surréalistes.
Puis le temps de l'adaptation était intéressant à lire, l'intégration au sein des équipes, les restaurants le midi avec l'équipe et les discussions entre collègues.
La construction narrative n'était pas très claire par moment, cela passe d'un personnage à l'autre dans le même chapitre, et même à une année différente.
J'ai moins aimé les passages trop longs au restaurant, il y en avait assez souvent et je les ai trouvés inutiles pour l'avancement du récit.
J'ai lu en diagonale les descriptions des animaux qui peuplent l'usine, soit les ragondins, les cormorans et les lézards des lave-linge.
La chute est très kafkaïenne, ce qui est assez plaisant mais attendu.

Ce livre fait réfléchir à ce que nous sommes prêt à donner en termes de temps et de soi-même à une entreprise, à un poste. Ce que nous allons y chercher. de quoi se nourrir ou s'épanouir et quelles sont les limites entre les deux pour ne pas être totalement absorbé ? Mitigée mais très pertinent en ce qui concerne les réflexions sur le monde du travail. Vaste sujet
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