AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de noella49


Moi qui suis loin d'être au fait de ces nouvelles façons de communiquer, j'ai été à la fois émerveillée comme Alice et horrifiée comme devant un tremblement de terre. J'ai découvert l'ampleur du phénomène qui court tout au long de l'intrigue. L'auteur a véritablement « réussi son coup ». Il instille le doute, puis la peur chez ceux qui le lisent, et le final de son roman nous pétrifie.
Une fois revenu de la surprise crée par les dernières lignes, notre cerveau entame sa valse des incertitudes mortifères : quel est ce monde dans lequel nous vivons ? Comment faire la part du feu entre les amitiés vraies et les relations toxiques ? Que vont devenir nos enfants et petits enfants dans cette virtualité dont tous les potentiels semblent dirigés vers l'insatisfaction, la douleur et la perversité sous toutes ses formes.
Il y a un côté « mise en abîme » dans cet ouvrage : les protagonistes immergés dans le jeu vidéo et les réseaux sociaux délétères qui, eux-mêmes, plongent dans l'océan maléfique du dark web ; ou l'oeil du garçon épinglé par l'oeil du Cyclope, lui-même inscrit dans l'oeil insaisissable de la « toile sombre ».
Le livre est à la fois révélation et question …
Bon courage les jeunes parents !
Voilà sur le fonds. En ce qui concerne la forme je la trouve géniale. L'écrivain a su capter et nous restituer le langage « connecté », les sentiments déboussolés, cette idée d'omnipotence chez des ados à qui les parents et la société n'ont pas su fixer de limites. C'est très bien transmis puisqu'il arrive à nous faire partager tout cela.
L'écriture est cristalline. Au service de la « machination » par son caractère « pressé qui prend son temps ». Comme l'eau qui fuse d'une source intarissable, dont le cours butte à intervalles réguliers sur de gros cailloux qui ralentissent un instant sa progression vers l'inconnu : les « messages » qui arrêtent brutalement le lecteur pour aussitôt le projeter toujours plus fort vers l'impensable…
Les polices collent parfaitement aux différentes émotions qu'elles sont censées inspirer. La « gothique » en particulier nous frappe en plein coeur …
D'entrée, la dédicace nous plonge en empathie vis-à-vis des Terry dont nous ne connaissons pourtant rien encore. « A tous les Terry … ».
Dès les premières pages un sournois frisson nous propulse inexorablement dans la trame de cette histoire que nous subodorons, sans toutefois pouvoir l'appréhender dans son incommensurable horreur avant les toutes dernières pages.
L'intrigue est superbement déroulée et nous tiens en haleine en nous réservant tout au long des poses qui sont autant d'ouvertures sur un inconnu de plus en plus stressant.
La mise en page est excellente !
Pauvres petits piégés !
Chapeau et Merci Yoan H Padines. A quand le prochain « Miracle » ?
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}