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Critique de SylFa


Chère Béatrice,

La gorge nouée, je vous écris ces quelques mots. Votre témoignage est poignant mais indispensable, en mon sens, pour espérer voir évoluer les méthodes de management actuelles.
Vous montrez, dans la première partie de votre livre, l'impact des politiques managériales et les conséquences des choix stratégiques des entreprises sur votre quotidien, votre organisation de travail et l'on vous sent-petit à petit- descendre aux enfers…malgré la présence de celle qui vous « maintien la tête hors de l'eau », « votre seule raison de vivre » : votre fille, Marine, qui n'a que 6 ans à l'époque.
Certains passages sont insoutenables…mais, vous êtes ainsi le témoin vivant de cette souffrance au travail, trop longtemps minimisée, trop longtemps renvoyée à des causes personnelles pour que les employeurs se dédouanent de tout problème.

Dans votre récit, on suit votre combat quotidien pour « survivre » ; survivre ne suffit pas, il faut profiter de la vie, s'épanouir mais le chemin est long ! Ce chemin, vers la reconstruction, vous entraîne inévitablement vers ce procès, la 2ème partie de votre livre, votre plus gros « marathon ». On retient notre souffle quand vous arrivez à l'audience, ce Lundi 6 Mai 2019, et que vous soutenez du regard l'ex-PDG de votre société : on ressent la tension, tous ces maux que vous exorcisez à travers ce regard. S'ensuivent les témoignages, réquisitoires et plaidoiries que nous suivons avec vous…12 longues semaines qui vous permettent de partager votre fardeau, votre souffrance et d'entamer votre processus de guérison. Nous n'aurons pas l'issue du procès dans votre récit : les délibérés ne seront rendus publiques que quelques semaines après la parution de votre témoignage.
Aussi, vous profitez de ce livre pour partager les clés de votre longue reconstruction, en dernière partie, en guise de conclusion.

Par ces quelques mots, je souhaite vous remercier Béatrice d'avoir OSE témoigner au sujet de ce drame si personnel, si intime, si destructeur et aussi de donner espoir aux victimes de nombreuses autres sociétés. le burn out est malheureusement un mal qui se répand, dont il serait enfin temps de stopper la propagation. le procès, dont nous connaissons désormais l'issue, a libéré la parole des personnes qui souffrent, la condamnation servira de cas d'école mais cela est-il suffisant pour faire bouger les lignes, changer les mentalités ? A quand un Grenelle des conditions de travail pour AGIR durablement ?

Prenez soin de vous.
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