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Critique de Lenora


Une lecture, qui cette fois-ci, me laisse mitiger. Parfois j'ai trouvé le récit vraiment fluide et à d'autres moments, beaucoup plus difficile à surmonter. Je dois l'avouer dans la honte, il m'est arrivé de temps à autre à sauter de nombreux paragraphes...
"Brisingr" me laisse donc pantoise, au point que je ne peux ni affirmer qu'il est un bon roman, ni qu'il en est un mauvais. En contrepartie, je vais plutôt énumérer les points positifs et négatifs que j'ai pu découvrir tout au long de ma lecture, que ce soit sur la forme ou le contenue.

Commençons par les remarques dépréciatives. Un des faits qui m'a déplu est ce mélange de focalisations qui s'alterne entre Eragon, Nasuada, Roran, et étrangement, Saphira. Ce n'est d'habitude pas une forme qui me dérange, mais je trouve ce changement au troisième tome très étonnant. Dans « Eragon », seul le héros éponyme donnait sa voix. Dans le second, se rajoutait celle de Nasuada et de Roran. J'avais déjà trouvé ce plus comme superflus, surtout que le partage des chapitres était totalement inégal. Dès lors où un tel procédé est utilisé, je pense qu'il est impératif de le faire de manière équilibré, sinon le charme des différents points de vue ne s'opère pas. Surtout si, comme c'est le cas dans « Brisingr », seul un chapitre ou deux sur plus d'une cinquantaine est offert à la dragonne... Cela laisse un goût de frustration à vrai dire. du moins pour ma part.
Si l'écriture quant à elle s'est améliorée, elle reste toujours trop simplette à mon goût pour un récit « épique ». Mais l'évolution est remarquable, donc à ma prochaine lecture du dernier tome, j'espère ne plus faire une telle critique.
Un autre point a beaucoup attiré mon attention. Celui concernant le caractère des personnages principaux. Je citerai pour cela Eragon, Saphira, Arya, Roran, Nasuada, Orik, Glaedr et Oromis. Si on trouve un léger changement entre tous, le fond du personnage reste le même, aucun ne se démarque réellement par un trait particulier. C'est dommage d'avoir un manque de variété dans ce domaine-là, car finalement même avec un changement de lieu et de peuple, on se retrouve à faire face à des paroles et situations répétitives. le pire étant la trop grande ressemblance entre Nasuada et Roran, deux personnes remplis d'un trop-plein d'orgueil.
Cela me ramène à des passages qui m'ont rendu folle. Entre les haussements répétitifs de TOUS les personnages à chaque fois qu'on leur pose une question ou les « eh bien » qui ponctuent souvent les dialogues, j'ai eu du mal à réussir à me plonger entièrement dans l'univers du Paolini sans me rappeler que le livre était écrit par un jeune homme du XXI° siècle... Surtout lorsqu'on a affaire à de tels passages :
«Faute d'autres recours, il opta pour une manoeuvre inattendue, tendit le cou en avant et s'écria : 'Bouh!' comme pour effrayer quelqu'un dans un couloir sombre. le soldat sursauta ; Roran profita de sa surprise et lui fracassa le genou. » Mais dans quel monde en guerre, un homme peut-il battre un ennemi en lui faisant des blagues enfantines ?! Excusez-moi, mais les combats manquent cruellement de sérieux lorsqu'on est face à une telle scène ! Et je ne vous parle même pas de la simplicité des camps divisés en méchants et en gentils. Forcément, les armées de Galbatorix sont des mercenaires, des meurtriers, saccagent des villages en tuant sans vergogne. Par contre, aucun Vardens lors d'une conquête ne tue par plaisir ou ne commet un petit pillage... La naïveté a aussi ses limites dans les romans jeunesses.

Cependant, je ne suis pas de mauvaise foi, et je reconnais que « Brisingr » contrairement à ses prédécesseurs est plus positif sur certains points.
Comme je l'ai dit précédemment, malgré une écriture simpliste, il y a une évolution au niveau de la plume de l'écrivain qui a gagné en maturité. Je soulignerai en l'occurrence les descriptions plus conséquentes et plus fournies que les deux autres tomes. Paolini ne va plus à l'essentiel et sait parfois fournir favorablement ses chapitres de quelques agrémentations paysagistes et documentaires. On sent un travail sérieux derrière les lignes qu'on lit ainsi que des recherches poussées. Et c'est fort agréable.
D'ailleurs, contrairement aux précédentes batailles, les combats sont plus ou moins élaborés, choses qui ne se retrouvaient pas avant. Même si l'auteur devrait parfois revoir certaines situations que Roran vit et qui sont souvent saugrenues...
Et le dernier point sera consacré à Saphira. La dragonne est moins insupportable dans ce tome que les deux autres. Elle a toujours été jusque-là, pour moi, une jeune effrontée qui se laisse trop porter par sa caste de haute créature. Autant les dragons m'ont toujours fasciné, autant sa personnalité m'avait déçu. Mais dans « Brisingr », sans doute grâce à l'aide de Glaedr, Saphira a retrouvé une certaine modestie, bien que parfois, son tempérament reprend rapidement le dessus. Hâte de voir comment elle continuera d'évoluer par la suite.
Elle et la saga de l'Heritage.
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