La Maladie de la famille M.

Un médecin de famille évoque les errances d'une fratrie dont il est témoin dans l'exercice de sa profession : deux soeurs et un frère peinent à se détacher d'un roman générationnel difficile (leur mère s'étant probablement suicidée et leur père sombrant peu à peu dans une maladie dégénérative, sans doute symbole du malheur auquel on ne peut faire face et qu'on préfère oublier). Tous peinent à trouver leur chemin propre, tant sur le plan amoureux que sur celui de leur place dans la filiation, ainsi que sur l'appréciation de la juste part de sacrifice à consentir à ses proches. Il y a de la violence, de l'amour et de la solitude.
Les thèmes abordés sont nombreux, les problèmes des personnages sont évoqués de façon souvent juxtaposée et simultanée, ce qui fait que la lectrice que je suis a parfois eu du mal à conserver un regard sur tous en même temps.
Monter une telle pièce doit représenter un véritable exploit : en effet des situations aussi intenses représentés sans choix de lignes de force contribueraient, je le suppose, à créer la confusion dans l'esprit du spectateur. Fausto Paravidino, l'auteur gênois de cette pièce, l'a mise en scène tout en interprétant l'un de ses rôles, celui de Gianni, le frère, et l'a produite dans toute l'Italie. Elle fut également interprété en 2011 au théâtre du Vieux Colombier par la troupe de la Comédie Française.