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Critique de Enroute


Des néologismes intéressants (dissémiNation, migritude, afropolitanisme, etc), mais surtout des études au corpus très limité et qui ne définissent pas au préalable le sens de leur propos : que veut-on dire en parlant de littérature transatlantique ? de fait chacun y va de sa compréhension personnelle et du cap vert à Vancouver et de Valparaiso à Vladivostok (j'exagère à peine), on reprend tel auteur des Caraïbes, du Portugal ou du Congo et on écrit sur les liens et les déliés entre des notions aussi faciles à réduire que l'Amérique, l'Europe et l'Afrique.Tout cela est donc très confus, sans grand intérêt, sauf, éventuellement, si l'on s'intéresse à l'un des auteurs étudiés, et encore, seulement pour faire du remplissage ou ajouter une notice bibliographique étant donné qu'il est traité en trois ou quatre pages sans approfondissement d'un axe de son oeuvre (mise en relation avec des généralités aussi floues que la littérature "transatlantique"...).

Mieux vaut lire à mon sens des romans qui ne prétendent pas viser autre chose que vous ouvrir l'esprit en vous captivant que des fantaisies faussement prometteuses à clarifier un sujet en le réduisant par des réflexions prétendument sérieuses qui le laisse aussi ouvert mais en ont retiré toute la densité pour se donner l'illusion d'avoir dit quelque chose de "clairement" intéressant... le roman qui vous plaît a cet avantage d'avoir dit quelque chose, même s'il ne s'en est pas donné les airs, au contraire de l'essai qui ne définit pas son sujet, reste verbeux, et qui, lui, se donne les airs d'énoncer quelque chose de primordial et... n'a rien dit du tout.
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