AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de fredrahier


Le constat est, encore une fois j'ai envie de dire, implacable. Je n'avais pas besoin de ce livre pour en être convaincu. D'autres l'ont déjà dit, écrit, même prouvé. On se demande d'ailleurs comment il se fait qu'on en soit toujours là, à devoir aligner les chiffres accablants pour convaincre. Timothée Parrique le fait d'ailleurs très bien, de manière approfondie, et agrémentée de métaphores drôles et éloquentes. L'immobilisme ambiant des dirigeants, des médias, et plus simplement des gens en devient choquant.
L'auteur semble pourtant croire que quelque chose est en marche. Il a l'air persuadé que son modèle alternatif basé sur un équilibre (économie stationnaire) qui serait acquis volontairement et démocratiquement a une chance. J'ai peine à le croire, tant on n'en prend pas la direction, tant les réflexes toxiques sont ancrés, et tant cela nécessite un haut degré de domptage de la nature humaine. bien que les exemples de solution sont présentés comme très concrets, je ne peux m'empêcher de les qualifier d'utopie.
Il va sans dire que cet ouvrage qui enfonce le clou est utile, comme tous les autres, et on ne peut reprocher à l'auteur de rester trop vague sur les solutions. Mon avis est qu'il a raison, puisons dans ses idées pour "essayer quelque chose" quitte à ajuster, revenir en arrière. L'immobilisme n'est plus permis.
Un dernier petit commentaire sur le terme "décroissance" qu'il défend bec et ongle : appelons un chat un chat. Pas tout-à-fait d'accord. "décroissance économique", alors. Et ce n'est pas un pléonasme : une population peut décroître, une notoriété, une taille, etc... "Croître" est associé à une notion positive, de vie, de progression (on croît en taille depuis sa naissance, on décroît au crépuscule de sa vie). Décroître a automatiquement une connotation opposée, négative. On doit plutôt voir la décroissance (économique) comme "croissance de la qualité de vie" car c'est bien la croissance économique par l'asservissement au PIB qui constitue la principale source de tous les malheurs de la terre (après en avoir fait le bonheur pour permettre d'atteindre un degré suffisant de confort au siècle dernier, je n'en disconviens pas).
Appelons cela un "ajustement".
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}