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Critique de PinkCatReading


Halloween 1963, fin fond du Midwest. Depuis toujours, c'est la nuit d'October Boy, un monstre à tête de citrouille et au bidon rempli de friandises. Il sort des champs de maïs muni d'un grand couteau et doit se frayer un chemin jusqu'à l'église parmi des gamins affamés par leurs parents pendant cinq jours. Bienvenue dans une bourgade où le vainqueur de "The Run", à savoir, celui qui survit et dépèce October Boy, pourra quitter cette ville pourrie et aspirer à un meilleur avenir, ailleurs.

C'est ce qu'espère Pete McCormick qui a atteint l'âge pour participer. Mais qui a instauré ce rituel? Qui est vraiment October Boy? Et qui chasse qui finalement?

J'avoue que je cherchais un roman sur Halloween, en anglais, pas trop long et que la couverture m'a vraiment tapé dans l'oeil! Je m'attendais à un roman gore, un citrouille boy sorti de l'enfer qui pourfend et découpe du teenager. J'étais plutôt contente...Et bien ce n'est pas vraiment ça! du coup...surprise...mais plutôt bonne en fait! Quoique je me suis doutée de quoi il retournait assez rapidement. Difficile de vous parler de ce livre sans ruiner LE gros truc de l'histoire...

J'ai eu quelques frissons, pas tant à cause d'October Boy le monstre mais plutôt de ce qu'il est en réalité. Pas tant de frissons devant un monstre mythique que devant la monstruosité humaine. J'ai pensé à la créature de Frankenstein créé par l'homme et poursuivi par l'homme mais qui finalement n'a rien demandé...et là, c'est encore pire!

L'action est tout de suite présente, Partridge ne met pas dix plombes à présenter les personnages, la ville, le pourquoi, le comment. Il le fait en même temps que l'histoire se déroule de façon fluide. J'aime ça, beaucoup. Parce que finalement, à force, quand je trouve que ça traîne dès le début, mon intérêt s'émousse et ça fini mal entre le livre et moi. Ici, tout se passe sur quelques heures, c'est intense et on plonge dedans. L'utilisation d'un narrateur omniscient qui s'adresse parfois à nous met aussi dans l'ambiance...oui, oui...du genre "tu connais cette ville, tu sais bien ce qui s'y passe...puisque tu y est née!!" ah!!! misère!!! Ça va, The Run, ce n'est que pour les garçons mais du coup, que vais-je faire de ma vie? Ah mais non, ce n'est qu'un livre...ouf...

Au niveau des personnages, j'ai aimé en détester certains! le flic, bien tordu, sadique, violent, immoral oserais-je dire! Les parents n'ont pas la part belle dans ce roman, tous des faibles m'a-t-il semblé...Et October Boy mon chouchou. Partridge ne prend pas vraiment le temps de les développer mais tant pis, ça aurait ralenti la cadence et on en sait suffisamment. Ca va vite, aussi vite qu'October Boy conduisant une Chrysler volée!

Une histoire qui tient la route et qui a d'ailleurs remporté le Prix Stoker en 2006. Mais je reste un peu sur ma faim car on ne sait pas grand chose à la fin et j'ai encore plein de questions : à quoi sert The Run finalement? Et quelle société secrète ou je ne sais quoi l'a institutionnalisée? Pourquoi les habitants ne peuvent/veulent pas quitter la ville? Ah làlàlà...(une suite peut être, siouplé? non? bon.)

Point négatif : ça jure pas mal, enfin, c'est l'impression que j'ai eu, peut être parce que certaines expressions étaient...euh...tellement yurk que ça m'a marqué (non, je ne vous les mettrais pas ici). J'avoue que j'ai moins de mal avec le gore/humour noir qu'avec le grossier-sale-vulgaire-très imagé-gras. Parfois, les grossièretés participent au comique ou font les personnages et ça passe, comme Deb dans Dexter mais là, definitively not.

Pas vraiment d'humour car c'est assez noir mais quand même, celle là mérite d'être remarquée :

"It's like staring up at Santa Claus, or the goddamn Easter Bunny...but only if Santa was the kind of guy who'd strangle you with your own stocking, and only if the Easter Bunny was the kind of rabbit who'd stomp you dead and peel your cracked skullcap like a hardboiled egg."

Une belle surprise! J'avais hésité entre celui ci et "Johnny Halloween, Tales of the Dark Seasons" du même auteur. Suffisamment convaincue par Dark Harvest, je lirai l'autre également.
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