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Critique de Ghiblitotoro


Lors d'une Masse critique de Babelio, je décide de faire ma curieuse et de mettre une option sur Darius, de Jean-Benoît Patricot. (...)
J'ai dévoré ce petit roman hier soir !!! (...)
Dans ce roman, tout se joue dans la délicatesse des mots que Claire et Paul s'adressent, un peu à l'ancienne, par pigeons... Non, je plaisante !
L'un et l'autre sont à deux moments fondamentaux de leur vie : Claire doit faire face à la perte des dernières facultés de son fils ; lorsque sa femme est morte, Paul a renoncé, à sa passion, à sa vie, à ce qu'il est. C'est la demande, insistante et tenace, De Claire qui va faire évoluer les deux personnages. Et c'est surtout Darius, personnage évoqué sans cesse mais qui ne s'exprime jamais autrement que par l'intermédiaire de sa mère et dont les demandes sont si troublantes. Comment, en effet, créer le parfum qui évoquerait un film, ou encore une personne ??? "Merci du cadeau", réplique Paul.
Jean-Benoît Patricot brosse des portraits de personnages tout à fait attachants et tisse leurs trajectoires les unes aux autres. J'ai aimé voir Paul s'éveiller à nouveau à la vie, grâce à un jeune homme qui décline mais conserve néanmoins un appétit de vivre féroce.

Le réalisme de la situation n'épargne pas le lecteur et lui réserve quelques surprises : la communication entre Claire et le susceptible artiste n'est pas toujours évidente. Cependant, quand enfin, Paul s'ouvre, de la poésie pure, des instants de grâce apparaissent, nourris de passion, de souvenirs et de culture. (...)

La description des sensations olfactives ne m'a pas non plus laissée indifférente. Je ne me laisse pas tellement guider par mon odorat, que je trouve d'ailleurs assez peu développé. L'odeur de l'herbe fraîchement coupée me rappelle toujours le plaisir de se rouler dans l'herbe, l'été ; j'aime l'odeur des vieux livres, et celle, plus chimique, de ceux qui viennent tout juste de sortir d'impression. Toutefois, je n'associe pas tellement mes souvenirs aux odeurs. Je suis donc toujours très étonnée de constater qu'il existe un monde de senteurs auquel je n'ai pas accès. J'ai aimé lire le Parfum de Süskind, parce que je me suis sentie en terre étrangère ; j'ai de même apprécié ma lecture, parce qu'elle décrit, avec précision, ce qui relève, pour moi, de l'inconnu.

Avec Darius, Jean-Benoît Patricot nous parle bien sûr du handicap et du rôle de l'odorat dans les souvenirs, mais bien plus que cela, il nous parle de la fragilité des êtres et nous en montre la beauté gracieuse. Et cela m'a tellement bouleversée que j'en ai manqué d'air ; hier, je me suis pris une claque : la vie n'est jamais si belle que lorsqu'on est conscient qu'elle nous file entre les doigts.

Pour en lire davantage, venez sur le blog ! ;-)
Lien : http://lacuriositheque.blogs..
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