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Critique de Lishbks


Premier roman paru en langue inuktitut, Kamik raconte une tranche de vie du jeune héro dont il porte le nom. Lancé dans une poursuite épique après un ours vraisemblablement rendu fou par des vers, ce récit est avant tout le témoignage de la réalité de vie traditionnelle des inuits dans le nord sauvage du Québec.

Comme l'indique l'Avant-propos, ceci n'est pas la première traduction francophone de ce classique de la littérature autochtone, néanmoins c'est la première à avoir été traduite directement d'après le texte en inuktitut. de cela, elle conserve une langue épurée, une économie de mots qui n'est pas sans rappeler la rigueur et l'exigence d'efficacité qui rythment la vie des protagonistes.

Une subtile alternance des points de vue (dont celui de l'ours) permet d'inscrire cette aventure dans un décor impressionnant dans lequel chaque être, quel qu'il soit, doit conserver en permanence son instinct de préservation en éveil. Chaque choix peut s'avérer fatal dans ces territoires qui ignorent l'abondance, si ce n'est celle de neige. Il doit, par conséquent, être mesuré avec soin avant que toute décision soit prise en son fort intérieur ou au cours des palabres au sein de la communauté.

Que l'ennemi soit visible et identifiable, qu'il soit inhérent au territoire et à la météo, ou bien tapi dans l'ombre au creux de soi-même, il va falloir pour chacun utiliser des trésors de ressources pour ne pas disparaître dans l'immensité impériale et cruelle qui, avec ou sans les hommes, avec ou sans les ours, resplendira quoi qu'il arrive de sa blancheur glaciale sous les chatoiements des aurores boréales.
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