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Critique de iris29


On est en 1999, et cette biographie romancée s'ouvre sur un enterrement... Celui du personnage principal, Andrée Imbert, dans un petit village du Vaucluse et on comprend très vite que la dame n'a pas eu une vie banale, grace à une couronne de fleurs, accompagnée d'un petit mot de la famille Kennedy.
Et le lecteur de suivre, étonné, le parcours de vie de cette femme, abandonnée sur le parvis d'une église, confiée à l'assistance publique qui la placera chez des fermiers. Dés lors, la petite Andrée, observera ses "mères" cuisiner , prendra des notes dans des petits carnets ; cela deviendra sa passion puis son métier. de places chez des particuliers, en restaurants, je ne vous raconterai pas comment cette femme s'est retrouvée en Amérique, et chez les Kennedy, mais sachez qu'elle a travaillé chez un illustre écrivain français et chez un éditeur !
A partir d'un certain moment, les liens qu'elle entretiendra avec ses patrons sont moins formels, presque amicaux et j'ai été très surprise de la place qu'elle avait pris chez les Kennedy. ( Si vous ne connaissez pas bien cette mythique famille, l'autrice est très claire et vous vous y retrouverez dans la multitude des enfants et petits enfants, car certains sont plus présents que d'autres. Moi j'avais un coup d'avance, ayant lu l'histoire de la famille mais c'était il y a fort longtemps !) .
Dés lors, la vie d'Andrée et celle des Kennedy ne fait presque plus qu'une. Elle renoncera moults fois à se rendre en France pour les soutenir dans telle ou telle épreuve. C'est que des coups durs, dieu sait qu'ils en ont eu et Andrée les suivra dans les (ultra) bons moments et les plus affreux. Dés le début de l'histoire, la lectrice est conquise par sa personnalité, sa force de travail, sa générosité qui ne passe pas, que , par les papilles gustatives de ses patrons. Andrée est sur tous les fronts dont celui des calins aux petits Kennedy, mais elle oublie un peu sa vie aussi, Andrée.... Elle se rattrapera grâce à des lettres pleines d'amour et puis par sa présence à sa retraite, une fois revenue au pays.

J'ai été très surprise de la place qu'elle avait dans la famille, notamment auprès du dernier fils de Joe et Rose Kennedy, Ted. Grace à ce livre , on comprend la complexité des liens qu'il y a entre les patrons et les employés dans ces grandes maisons. Certains d'entre eux sont vraiment sympas. Il y a quelques scénes touchantes, c'est d'ailleurs ce qui émane de ces pages : une grande sensibilité de la part de l'autrice qui nous fait littéralement rencontrer cette cuisinière." Un ange à leur table", aurait pû s'appeler ce roman !
Bébé et enfant , elle nous fend le coeur comme on dit en Provence... Il y a un gros travail de documentation sur ce qu'était le sort des pupilles de la nation, ces petits orphelins placés dans les familles d'accueil, leurs humiliations au quotidien. Andrée Imbert s'en est merveilleusement sortie. Un miracle a -t-on envie de dire... Non, du travail, beaucoup de travail, et de la passion pour la cuisine. En refermant ces pages, on a qu'une envie, s'asseoir à sa table ! Tous ceux qui l'ont approchée l'ont aimée.
Le plus bel hommage que je puisse faire à l'autrice, c'est lui dire que j'aurai aimé connaître son héroine, Andrée Imbert...

Sensible, généreux, ensoleillé, (et un peu gourmand aussi ... )

Merci aux Editions Les Escales pour ce bon moment.
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