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Ce livre est un coup de coeur et je remercie l'auteur de m'avoir envoyé cet excellent polar. Toutefois, je ne comprends vraiment pas pourquoi ce livre est auto édité, il aurait très largement sa place dans une collection phare des grands éditeurs de littérature policière et j'espère qu'à l'avenir ce sera le cas.
Il s'agit du quatrième opus des aventures de Pauline Rougier, commandant de la police judiciaire de Paris. On peut sans problème le lire en ne connaissant pas les autres volumes, même si on manque d'informations sur des épisodes précédents évoqués dans ce livre, toutefois j'ai tellement aimé ce roman que je ne manquerai pas de lire le début de la série. Il y a eu une crue dévastatrice de la Seine six mois auparavant, qui laisse toute la région parisienne passablement ruinée. le roman s'ouvre sur le massacre de toute la famille d'un célèbre chirurgien dans sa maison de campagne. C'était un homme très estimé et rien n'a été volé hormis l'ordinateur, ainsi que les documents qui se trouvaient dans le coffre, il ne s'agit donc pas d'un cambriolage qui a mal tourné. Les policiers vont enquêter à l'hôpital où le professeur Bernard semble faire l'unanimité, mais ils décident de creuser cette façade trop lisse, surtout que ce médecin semble extrêmement riche. le lendemain, on retrouve la directrice de l'hôpital noyée dans la Seine.Les policiers démontrent facilement qu'elle était la maîtresse du médecin assassiné, la juge d'instruction pense qu'elle s'est suicidée, mais Pauline arrive à démontrer qu'elle a été assassinée elle aussi. le mystère s'épaissit, la patronne de la criminelle lui donne un nouvel adjoint, Max, un policier venu de la banlieue et qui a très mauvaise réputation, on le soupçonne de s'être servi dans les saisies de drogue et comme si cela ne suffisait pas, son ami Jack, un journaliste alcoolique fait une rechute. Pauline aurait de quoi déprimer, mais ce n'est pas son style, elle se lance avec son équipe dans une enquête complexe qui impliquera aussi Interpol. Une intrigue parallèle narre comment le président de la République et ses sbires détournent les fonds alloués à la reconstruction à leur profit.
Je ne vais pas en dévoiler trop pour laisser le plaisir de la découverte aux autres lecteurs. Comme dit ci-dessus, il s'agit d'un excellent polar, l'intrigue est très bien maîtrisée, il n'y a aucun temps mort, on est complètement happé par cette histoire qui est malheureusement très plausible. L'écriture est alerte et fluide. Ce livre parle de sujets actuels comme les migrants qui ne sont pour certains que de la char à canon, des corps dont on peut disposer à sa guise, et même quand la police veut les aider, ils ont trop peur pour accepter cette main tendue. Même l'association qui leur vient en aide dans le roman s'est laissée corrompre, finalement dans le nombre, quelques migrants disparus sont sans importance. Malika a besoin d'argent pour financer son association qui prend de plus en plus d'ampleur, à tel point que les subventions publiques ne suffisent pas, elle préfère sacrifier quelques vies pour sauver plus de gens, ce qui est un calcul plutôt étrange, mais peut-être pas si loin de la réalité.
Un autre thème central concerne les dérives de la médecine, quand le profit fait oublier les valeurs humaines. Il n'y a visiblement pas que dans les camps de la mort qu'il y avait des médecins maudits, le Dr Wang et ses confrères chinois n'ont rien à envier au tristement célèbre Dr Mengele, avec évidemment la bénédiction des autorités chinoises. Certains médecins mis en scène dans ce polar sont bien loin de leur serment d'Hippocrate.
Le volet corruption de l'histoire est sans doute très réaliste, même si ce n'est chez nous que ça se passe le plus souvent. La surfacturation des marchés publics qui sert à remplir la caisse du parti au pouvoir (des autres également) est un phénomène bien connu. J'ose espérer que l'aspect enrichissement personnel ne concerne que des dictateurs africains ou des dirigeants de républiques bananières et non nos leaders européens, mais je suis peut-être trop naïve sur les vertus de nos démocraties occidentales, il se peut qu'un jour on sorte des archives une histoire pas plus honorable que celle dans laquelle trempe le Président Ribaux dans le roman. Si je devais résumer ce livre en une phrase, je dirais que c'est la lutte de policiers honnêtes contre les dérives de notre société pourrie par l'argent.
Je recommande vivement de découvrir ce livre qui mérite largement ses cinq étoiles.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Critique de Pat0212
Ce livre est un coup de coeur et je remercie l'auteur de m'avoir envoyé cet excellent polar. Toutefois, je ne comprends vraiment pas pourquoi ce livre est auto édité, il aurait très largement sa place dans une collection phare des grands éditeurs de littérature policière et j'espère qu'à l'avenir ce sera le cas.
Il s'agit du quatrième opus des aventures de Pauline Rougier, commandant de la police judiciaire de Paris. On peut sans problème le lire en ne connaissant pas les autres volumes, même si on manque d'informations sur des épisodes précédents évoqués dans ce livre, toutefois j'ai tellement aimé ce roman que je ne manquerai pas de lire le début de la série. Il y a eu une crue dévastatrice de la Seine six mois auparavant, qui laisse toute la région parisienne passablement ruinée. le roman s'ouvre sur le massacre de toute la famille d'un célèbre chirurgien dans sa maison de campagne. C'était un homme très estimé et rien n'a été volé hormis l'ordinateur, ainsi que les documents qui se trouvaient dans le coffre, il ne s'agit donc pas d'un cambriolage qui a mal tourné. Les policiers vont enquêter à l'hôpital où le professeur Bernard semble faire l'unanimité, mais ils décident de creuser cette façade trop lisse, surtout que ce médecin semble extrêmement riche. le lendemain, on retrouve la directrice de l'hôpital noyée dans la Seine.Les policiers démontrent facilement qu'elle était la maîtresse du médecin assassiné, la juge d'instruction pense qu'elle s'est suicidée, mais Pauline arrive à démontrer qu'elle a été assassinée elle aussi. le mystère s'épaissit, la patronne de la criminelle lui donne un nouvel adjoint, Max, un policier venu de la banlieue et qui a très mauvaise réputation, on le soupçonne de s'être servi dans les saisies de drogue et comme si cela ne suffisait pas, son ami Jack, un journaliste alcoolique fait une rechute. Pauline aurait de quoi déprimer, mais ce n'est pas son style, elle se lance avec son équipe dans une enquête complexe qui impliquera aussi Interpol. Une intrigue parallèle narre comment le président de la République et ses sbires détournent les fonds alloués à la reconstruction à leur profit.
Je ne vais pas en dévoiler trop pour laisser le plaisir de la découverte aux autres lecteurs. Comme dit ci-dessus, il s'agit d'un excellent polar, l'intrigue est très bien maîtrisée, il n'y a aucun temps mort, on est complètement happé par cette histoire qui est malheureusement très plausible. L'écriture est alerte et fluide. Ce livre parle de sujets actuels comme les migrants qui ne sont pour certains que de la char à canon, des corps dont on peut disposer à sa guise, et même quand la police veut les aider, ils ont trop peur pour accepter cette main tendue. Même l'association qui leur vient en aide dans le roman s'est laissée corrompre, finalement dans le nombre, quelques migrants disparus sont sans importance. Malika a besoin d'argent pour financer son association qui prend de plus en plus d'ampleur, à tel point que les subventions publiques ne suffisent pas, elle préfère sacrifier quelques vies pour sauver plus de gens, ce qui est un calcul plutôt étrange, mais peut-être pas si loin de la réalité.
Un autre thème central concerne les dérives de la médecine, quand le profit fait oublier les valeurs humaines. Il n'y a visiblement pas que dans les camps de la mort qu'il y avait des médecins maudits, le Dr Wang et ses confrères chinois n'ont rien à envier au tristement célèbre Dr Mengele, avec évidemment la bénédiction des autorités chinoises. Certains médecins mis en scène dans ce polar sont bien loin de leur serment d'Hippocrate.
Le volet corruption de l'histoire est sans doute très réaliste, même si ce n'est chez nous que ça se passe le plus souvent. La surfacturation des marchés publics qui sert à remplir la caisse du parti au pouvoir (des autres également) est un phénomène bien connu. J'ose espérer que l'aspect enrichissement personnel ne concerne que des dictateurs africains ou des dirigeants de républiques bananières et non nos leaders européens, mais je suis peut-être trop naïve sur les vertus de nos démocraties occidentales, il se peut qu'un jour on sorte des archives une histoire pas plus honorable que celle dans laquelle trempe le Président Ribaux dans le roman. Si je devais résumer ce livre en une phrase, je dirais que c'est la lutte de policiers honnêtes contre les dérives de notre société pourrie par l'argent.
Je recommande vivement de découvrir ce livre qui mérite largement ses cinq étoiles.
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