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Critique de Aurelalala


Pierre est malheureux. Il ne parvient pas à rebondir. Il sait une seule chose : il veut mourir, bientôt, pas tout de suite, mais c'est prévu.

Il n'avait pas pris en considération son destin capricieux mais ça, ça arrive bien après, alors je l'évoque mais je n'y reviendrai pas.

Pierre prépare son corps à la mort, il le maltraite. de gros, il devient maigre. Anorexique. Expression de tous les malheurs qui l'habitent. Il court et s'essouffle, cherchant un sens à la vie.

Il n'a pas d'amis, pas de vrais, il vit parce qu'il le faut mais s'interroge et cherche à comprendre cette existence qu'il mène, amputée de sa moitié. le deuil est difficile, pas vraiment fait. Difficile d'en juger sans avoir vécu un drame pareil. (Ma vie sans mon grand frère ? Inimaginable. Et ce n'est pas mon jumeau, ce ne sont pas des liens forts, tressés par une naissance et une enfance commune.) Alors, oui, Pierre va mal, Éric est mort, Pierre voudrait être seulement Pierre mais il se regarde et voit Éric.

Ce court roman est sombre et lumineux, riche en réflexions sans jamais en faire trop, de mon point de vue. Il incarne parfaitement les tourments de l'adolescence même si, cela ne s'accompagne pas de la mort d'un être cher pour tout le monde. Il est sans espoir et pourtant on sent cette attente de quelque chose qui pourrait tout changer : accélérer la mort ou la retarder. Pierre est un spectateur à défaut d'être un acteur mais un spectateur qui a la classe et la mélancolie qui sied à un garçon de dix-sept ans en crise existentielle.
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