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Critique de sandra_etcaetera


Avoir quinze ans, on le sait, c'est souvent compliqué.
Quand on est un garçon, qu'on aime porter des robes, danser et devenir parfois Raffaela, alors les tourments deviennent étouffants.
Guillaume a à peine quinze ans quand la justice s'en mêle et décide de la séparer de sa mère pour l'aider « à devenir un homme ». le foyer puis l'hôpital psychiatrique, parce que les écorchures de l'enfance ne semblent pas suffire pour le punir. On veut le soigner de ses déviances- médicaments, électrochocs, pratiques barbares asphyxiantes pour mieux exterminer le « mal » qui le domine.
Mais à quoi bon.
Car heureusement quand on a quinze ans, comme Guillaume, on a surtout une envie folle de vivre et d'aimer comme les autres. La tentative d'abrutissement par des traitements drastiques et répétés n'y fera rien.
Guillaume c'est la fougue, c'est l'amour, c'est l'intensité, c'est un coeur qui bat très fort, plus vite que les autres pour exister tout simplement. C'est une voix exaltée et pressée qui n'a pas le temps de ponctuer ses mots, qui se libère des contraintes, qui respire pour vivre vite et sans limites.
Il rêve de fuites romanesques, d'Italie et de vivre à l'air libre son amour pour Clément. Une histoire d'amour et de liberté.
Alors, même si je n'ai pas été entièrement rassasiée par l'intensité initiale du texte, qu'il m'a semblé que sa force ne parvenait pas à prendre véritablement son envol et que j'ai eu parfois l'impression d'une histoire déjà lue ou vue… malgré tout le texte de Guillaume Périlhou est fort, percutant et nécessaire. J'ai aimé la sensibilité de Guillaume, son exaltation sans limites, sa folie douce à vivre la vie qu'il a décidé de vivre. J'ai eu mal face à cette société asphyxiante et capable du pire face à un garçon simplement amoureux de la vie et désireux d'être libre.
Une histoire qui m'a rappelé par certains aspects le film Boy Erased de Joël Edgerton dans lequel il est question de ces communautés et ces centres aux Etats Unis imposant une thérapie de réorientation sexuelle aux adolescents gays. Mais le texte de Guillaume Périlhou est plus intimiste et porte en lui un souffle de vie irrésistible.
Alors même si je lui ai trouvé quelques faiblesses, il reste un texte à lire, comme un incontournable ajoutant sa pierre à l'édifice de la tolérance et de la liberté.
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