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Critique de Runi


Un traitement trop superficiel de ce thème autrement intéressant : quand le hors-sujet prend une telle ampleur qu'il en devient le sujet, je pense qu'on peut dire qu'il y a baleine sous roche.
Pour rappel, la série New Vanguard d'Osprey est, normalement, centrée sur l'aspect matériel : ce sont bien les aspects du développement, de la technique et de la technologie qui doivent primer ici et non les considérations sur les équipages, les tactiques ou l'organisation, pour lesquels il y a d'autres séries dédiées.

Et c'est là que Bryan Perrett échoue, en nous proposant un ouvrage où les aspects qui auraient dû être dominants sont expédiés en une dizaine de page, et encore ce chiffre comprend-il l'introduction consacrée aux véhicules légers de la Première guerre mondiale. Il s'embarque ensuite pour le restant du livre dans une description de l'organisation et des pratiques de la reconnaissance, ce qui n'est pas inintéressant, mais malvenu, surtout lorsque l'essentiel du texte est composé de citations d'autres ouvrages.
En résumé, moins d'un quart du livre est effectivement consacré au sujet prévu, ce qui est d'autant plus nuisible que celui-ci est très large, avec de nombreux modèles à traiter. Dans les faits, ce qui aurait donc dû être une analyse technique devient une liste creuse du type « il y a ce modèle, puis ce modèle, puis ce modèle », loin de ce qui était attendu donc.

Au niveau de l'iconographie cela reste également assez moyen. Les photographies sont assez nombreuses, mais pas toujours bien choisies et surtout mal positionnées dans l'ouvrage. Par exemple, dans la très courte partie sur le développement, les photographies sont presque toutes sur le même véhicule, alors qu'il aurait été plus pertinent d'essayer de couvrir le plus vaste échantillon possible, pour que le lecteur puisse mettre une image sur des noms de modèles sinon assez abscons.
Les illustrations sont jolies, mais relativement inutiles, vu que ce sont des copies de photos qui se trouvent déjà dans le livre, ce qui n'apporte rien, à part la couleur – mais en a-t-on vraiment besoin lorsqu'on sait qu'un véhicule est uniformément peint en gris panzer ou beige sable ?

En résumé, on est sur cet ouvrage très loin derrière la qualité fournie par d'autres auteurs de cette série, comme Steven Zaloga. Je ne peux m'empêcher d'avoir ici l'impression que ce livre a été réalisé à la va-vite, sans soin et sans grand investissement de son auteur, qui se contente la plupart du temps de recopier des témoignages.
L'auteur n'est toutefois pas le seul à blâmer, l'éditeur l'est aussi, pour être assez régulièrement incapable de faire respecter par ses auteurs les règles de leurs propres collections, ainsi que pour cette tendance à choisir des sujets extra-larges, difficiles à traiter en 48 pages.
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