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Critique de Hedrankopaline


Vol et survol.


Le résumé m'a vendu "la grande cérémonie des adieux", je m'attendais donc, vu le titre, à de grandes descriptions lyriques de lieux disparus, une grande fresque minutieuse de ces endroits désormais interdits ou que le temps a changés. Après lecture, c'est un peu comme si j'avais reçu un lot de cartes postales.
Les pérégrinations de l'auteur sont plus mises à l'honneur que les illustres monuments et les lointains ailleurs qu'il fréquente. J'avais trop souvent l'impression qu'il prenait toute la place et n'en laissait pas assez aux pays perdus qui en deviennent une toile de fond. Par exemple, dans Les pistaches d'Istanbul, on saura tout des déboires de JC avec Isabelle, bisbilles qui grignotent du terrain que j'aurais aimé parcourir aussi sûrement qu'Isa boulotte lesdites pistaches.

D'ailleurs, y'a foule. On en croisera du monde. Rencontres marquantes ou non, elles sont une grosse partie du paysage que les mots déroulent sur un pas si grand nombre de pages ; moins de 200. Mais bon sang, on me dit "la grande cérémonie des adieux", pas un petit pot de départ !
Vous l'aurez compris, j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose à ma lecture, plus d'approfondissement et un meilleur équilibrage des hommes et des lieux. Pas que je sois asociale, hein. On en douterait vu le néant de mes relations babeliotes, mais je vous assure ! Sur la tête de mon ami Furby. Bref. Les rencontres font les plus beaux voyages ; c'est le côté humain du bouquin, mais mal dosé vu le petit nombre de pages et tout ce qu'il y aurait eu à raconter. ( Tant qu'on en est au côté social, j'ouvre une parenthèse sérieuse pour dire que je suis bien désolée que l'auteur ait été cambriolé. C'est moche. J'espère que le karma va faire son boulot. )

Si on dissèque le livre, il est divisé en plusieurs parties, faisant chacune environ 10-15 pages écrient en gros ; je suis restée sur ma faim que ces 14 amuses-bouches n'ont pas pu caler. Alors oui, il y a de la vie dans ces souvenirs de voyage, même si je trouve parfois certains détails laborieux ( Chandernagor qui ouvre le bal m'a lassée, sans doute car elle a été la première à se confronter à mes attentes vis-à-vis du livre. ) J'ai l'air d'être très critique, mais c'est en demi-teinte, j'ai parcouru le livre sans déplaisir et sans me forcer. En fin de compte, les rencontres que fait l'auteur ou qui l'amènent et le ramènent aux berceaux de ses liens tissés sont ce qu'il y a de plus beaux et de plus mis en valeur. Toutes époques confondues, le seul pays qui ne sera jamais perdu est celui du coeur, peuplé de nos aimés. C'est ce que je retiendrai de ma lecture, une fois refermée la couverture.


Sur laquelle j'aurais bien titré « La nostalgie des amis dispersés ».
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