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Critique de jeandubus


Les disparus des Mapleton

Un beau jour, un quatorze Octobre, une partie de la population mondiale disparait sans laisser de trace. le Hasard, ou la Providence ou qui vous voulez, ponctionne chaque famille d'un enfant, d'un père, d'une mère voir plus. Les survivants sont un peu désappointés, souffrent des vides laissés par les disparus mais surtout s'interrogent sur la finalité de leur fin de vie privée de repères. Peut-on construire un nouveau projet avec d'autres individus quand le premier s'est purement et simplement volatilisé ? A quoi bon ? Un très bon scénario.

Mapleton petite ville typique issue des studios de productions d'images des Etats Unis ne déroge pas au grand « Ravissement ».

Une famille avec des « characters » classiques subit le sort commun.

Le « roman » est découpé en séquences, prêtes au tournage d'une nouvelle saison d'une autre série "culte" qui servira de prétexte à une débauche de pub dans toutes les langues, de produits dérivés et d'anesthésies pour les accros de l'écran plat dont les dimensions ne cessent de rendre les pièces plus petites.

Pour le coup la lecture d'un trait de cette saga est un peu indigeste. le lecteur a besoin d'un rythme autre que celui dicté par l'occupation de l'espace qui se réfère lui aux besoins physiologiques et aux impératifs commerciaux.( Donc il vaut mieux parler de formatage plutôt que de style sans compter que tout cela sera interprété et doublé.)

Ça n'est donc pas un hasard si la photo de couverture est celle d'un caddie vide sur un parking vide. Car le fond du problème est bien là : sans autre but dans la vie que la crainte d'un élargissement du phénomène de Ravissement, ressenti par certains « coupables survivants » comme inéluctable à court terme, à quoi cela sert-il de continuer à consommer, ou pire à consumer d'avantage, y compris des séries...

Les « disparus » n'ont plus ce souci. Les survivants en revanche sont comme des mouches sur une vitre : les spectateurs d'un monde inaccessible dont ils ne sont même pas les prisonniers. de quoi rendre les pizzas indigestes et les canapés inconfortables…

(Evidemment traduire le titre original "leftovers ( les restes)" par les "disparus" de Mapleton est un contresens)


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