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Critique de PhVl
En fait un choix de verbatims d'émissions de Patrick Pesnot et Monsieur X sur France Inter. C'est à lire dans la continuité, et non un chapitre de loin en loin, car les affaires abordées dans le livre se répondent les unes aux autres, et si la lecture est trop délayée, on ne s'y retrouve plus. Malgré le titre racoleur, il n'y a pas que des histoires avec homicides, mais quoi qu'il en soit, c'est assez bien fichu, avec une certaine cohérence chronologique, un chapitre central bien fait et instructif sur le SAC, moyennant quoi il y a une famille politique qui est quand même bien montrée du doigt au fil des pages : la droite gaulliste aux affaires, aux manettes, en coulisses ou sur le devant de la scène de 1958 à 1974, et ses démêlées, points de contact et souvent de friction avec l'autre droite qui émerge à partir de 1967 avec VGE - dont on nous rappelle que trois des proches sont passés violemment de vie à trépas entre 1976 et 1980. En lisant ça, on a de quoi se dire rétrospectivement que la démocratie, d'un certain point de vue et pendant une certaine époque, a tenu, malgré un écosystème de magouilleurs et de nervis à côté de qui un Alexandre Benalla semble sorti d'une histoire du Club des Cinq... Bien sûr, comme d'habitude avec ce genre de livre, il y a des révélations à prendre avec précaution, quelques chapitres qui carburent un peu à la digression, donc à la confusion, mais aussi ce constat qu'on ne fera décidément jamais plus romanesque que certaines réalités.
