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Critique de yyss
Bernard-Petit récidive.
J'avais adoré La Traque, et voilà que l'auteur nous régale d'une seconde intrigue absolument passionnante. On plonge cette fois dans un nouvel univers : les stups. Mais la recette de Petit reste la même, désormais reconnaissable : deux niveaux de lecture.
Premier niveau de lecture : une intrigue riche, haletante, efficace et bien nouée avec tout ce qu'on aime de rythme, suspense, action et portraits brossés avec concision et profondeur, ceux des personnages comme ceux des lieux. C'est vivant et c'est de la belle ouvrage.
Mais il y a un deuxième niveau de lecture, documentaire : une dissection qui exhale l'expérience et l'expertise, pratiquée avec minutie sur l'économie du grand trafic international, ses prolos, ses soldats, ses chefs et les cerveaux en col blanc du business, les connexions aussi avec le grand capitalisme financier et numérique, et bien sûr, on continue d'apprendre sur le fonctionnement des enquêtes et des services de police qui se coursent, se telescopent, s'entraident ou se passent les patates chaudes au gré des uppercut pris et des uppercupts rendus dans cette lutte sans fin contre les voyous...
Un livre noir plein d'humanité. L'écrivain aime ses personnages, alors on aime ses romans.
Enfin, très gros potentiel cinématographique : pour moi, Bernard Petit est un Nick Pizolatto français, un David Simon ou un Ed Burns. C'est tout dire.
Je ne vois dans ses romans qu'un seul défaut, le même : impossible de commencer à lire en soirée sans flinguer sa nuit de sommeil...
J'avais adoré La Traque, et voilà que l'auteur nous régale d'une seconde intrigue absolument passionnante. On plonge cette fois dans un nouvel univers : les stups. Mais la recette de Petit reste la même, désormais reconnaissable : deux niveaux de lecture.
Premier niveau de lecture : une intrigue riche, haletante, efficace et bien nouée avec tout ce qu'on aime de rythme, suspense, action et portraits brossés avec concision et profondeur, ceux des personnages comme ceux des lieux. C'est vivant et c'est de la belle ouvrage.
Mais il y a un deuxième niveau de lecture, documentaire : une dissection qui exhale l'expérience et l'expertise, pratiquée avec minutie sur l'économie du grand trafic international, ses prolos, ses soldats, ses chefs et les cerveaux en col blanc du business, les connexions aussi avec le grand capitalisme financier et numérique, et bien sûr, on continue d'apprendre sur le fonctionnement des enquêtes et des services de police qui se coursent, se telescopent, s'entraident ou se passent les patates chaudes au gré des uppercut pris et des uppercupts rendus dans cette lutte sans fin contre les voyous...
Un livre noir plein d'humanité. L'écrivain aime ses personnages, alors on aime ses romans.
Enfin, très gros potentiel cinématographique : pour moi, Bernard Petit est un Nick Pizolatto français, un David Simon ou un Ed Burns. C'est tout dire.
Je ne vois dans ses romans qu'un seul défaut, le même : impossible de commencer à lire en soirée sans flinguer sa nuit de sommeil...
