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Critique de mylena


Un grand classique populaire russe, et même soviétique (même s'il a été interdit, tardivement, en 1949, et jusqu'en 1956). L'histoire est relativement simple, entre la chasse au trésor et une parodie d'enquête policière. Nous sommes dans la Russie des années 20, la belle-mère d'Hippolyte Matvieïévitch Vorobianinov, ancien noble, lui confie sur son lit de mort qu'elle a planqué sa fortune, sous forme de diamants et autres bijoux, dans une des douze chaises du salon. Un vieux pope a eu droit lui aussi à sa confession. Mais voilà que les chaises ont été réquisitionnées et ont été dispersées dans tous les coins de l'Union Soviétique. Et Hyppolyte, flanqué d'Ostap Bender, jeune escroc haut en couleurs, part dans un périple plein d'aventures rocambolesques avec le pope, qui n'est pas en reste, comme concurrent. le récit est joyeux, le rythme est effréné. Et surtout l'intrigue n'est que prétexte à satire, tant de l'ancien régime que du jeune pouvoir soviétique. Tout le monde en prend pour son grade : les nobles sont pitoyables et incapables de s'adapter, le pope est cupide et corrompu, la société est pleine de profiteurs, le nouveau régime est déconnecté du réel, les journalistes sont des moutons, … le public russe ne s'y est pas trompé, c'est une oeuvre populaire majeure dont on peut se demander par quel petit miracle elle n'a été interdite que 7 ans ! le livre comprend beaucoup de degrés de lecture, il n'y a pratiquement pas une phrase qui ne cite, parodie ou pastiche un autre auteur… Pour le lecteur occidental il est difficile, malgré d'abondantes notes de page, de saisir toute l'ironie liée aux références tant littéraires, que musicales ou liées à la vie quotidienne. Il ne lui reste plus que l'excellent comique de situation lié à l'intrigue, et une partie de la satire politique et sociale. C'est déjà pas mal pour ce portrait ironique de la société soviétique des années 20.
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