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Critique de Jasmes
De l'aventure médiévale teintée de fantastique, un dessin rond, souple et expressif, un scénario parfaitement construit assaisonné de gags irrésistibles, tels sont les ingrédients de cette série irréprochable et consensuelle. Faut-il encore présenter « Johan et Pirlouit », l'un des plus beaux fleurons de la bande dessinée belge ? Malheureusement oui. Détrônés par le succès commercial des schtroumpfs, apparus au neuvième album de leurs aventures, Johan le brave et Pirlouit le râleur resteront des vedettes de second plan, au grand dam de Peyo, qui leur avait pourtant offert la meilleure part de son génie. Rien ne manquait à cette série attachante pleine de drôlerie (Pirlouit vaut bien Haddock ou Obélix) qui connaîtra son apogée à la fin des années cinquante avec les trois grands épisodes repris dans le présent volume : La flèche noire, le sire de Montrésor et La flûte à six schtroumpfs. En 1958, d'infantiles petits lutins bleus ont tué un chef-d'oeuvre absolu. Quel gâchis !
