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Critique de Isacom


Comme le raconte un habitant, "Ici, la vie est facile : le dîner pousse sur les arbres et nage au fond de la mer."
Mais les Kiribati vont être "le premier pays du monde à disparaître, littéralement, à cause du changement climatique." Ce constat tragique se résume dans un chiffre : 3 mètres, le point culminant de cet archipel du Pacifique.
(Pour le situer, tirez un trait entre l'Australie et le Mexique : approximativement au milieu se trouvent les Kiribati.)
Ce livre est le journal de voyage de deux voyageurs italiens : sur les pages de gauche, la petite chronique d'une rencontre, d'une fête, d'un repas. Sur les pages de droite, des illustrations, jolies, de peu de couleurs, souvent didactiques à la manière de planches de l'Encyclopédie : faune et flore, vocabulaire, statistiques (le tout pas toujours très clair, voyez la page Sexualité - page 69.) Ces petites histoires abordent de nombreux thèmes comme la religion ou l'artisanat, la médecine ou la pêche.
Puis à la fin vous trouvez un glossaire et quelques brèves pages historiques sur les premiers peuplements, sur les explorateurs (le livre est dédié au capitaine Cook) et les missionnaires, sur la période britannique (les Kiribati ont servi aux essais nucléaires.)

L'objectif, louable, des auteurs, était de recueillir "la mémoire collective de cette terre (...) un patrimoine qu'il faut protéger", puisque de tradition orale et condamné à l'oubli avec la future et nécessaire migration.
Les élèves du lycée disent, de leur côté, ne pas pouvoir se passer de la nourriture et du mode de vie, incluant la famille élargie et le respect des anciens : ce seraient sans doute les meilleurs gardiens de cette mémoire collective…
Car nos deux Européens n'ont abouti qu'à une sorte de guide touristique amical, guère différent d'un banal "Quoi faire, quoi voir aux Kiribati". (Et il n'y a même pas de photos.)
À noter toutefois une intéressante visite à la radio locale : on n'y parlait pas, en 2016, du changement climatique car "cela n'aurait pas de sens d'alarmer les gens (…) qui ne sont au courant de rien pour le moment"...
Traduit par Jérôme Nicolas.
Challenge Globe-trotter (Kiribati)
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