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Critique de nina2loin


Point de lecture de détente ici, mais un saut au Portugal dans la province de l'Alentejo sous le régime de l'Estado Novo, régime de répression. On reçoit cette histoire écrite en 1963 comme un document, car sous forme de fable, l'auteur utilisant le discours direct pour les dialogues, traite de sujets graves d'époque. Il nous raconte la vie en caserne, les rondes permanentes de la Garde Nationale Républicaine qui, à cheval surveille, la quête perpétuelle de travail pour ceux qu'il nomme les paysans sans terre : ces journaliers agricoles qui marchent, marchent, fatigués et affamés pour ne rien trouver au final. On éprouve un sentiment de tristesse devant tant de misère et de pauvreté, et aussi de désespoir car on sent bien que ces pauvres gens ne s'en sortiront jamais : ceux qui osent se révolter sont emprisonnés. La scène qui décrit l'incarcération d'un ouvrier agricole est très forte car choquante.
Et pour finir, l'auteur parle de militaires américains venus présenter et tester de nouvelles armes dans ce qu'il appelle le polygone de tir, un endroit dans la nature accessible à quiconque, où l' un des personnages : João Portela, ouvrier agricole y laissera sa jambe.
Dans ce récit on sent bien que José Cardoso Pires dénonce le système en place, et ces tranches de vie qu'il décrit laisse songeur après coup. C 'est le genre de livre auquel on repense, plus tard.
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