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Critique de MagicMoa


Elles s'appellent : Fernande, Jacqueline, Marie-Thérèse, Eva, Olga, Dora, Françoise. Picasso les a toutes aimées, successivement et parfois simultanément. Dans sa peinture, se lit l'empreinte parfois furtive ou chiffrée de celles qui ont escorté l'artiste au cours de son existence. « Je peins, disait-il, comme d'autres écrivent leur autobiographie. » Pour autant, il serait absurde de vouloir, aujourd'hui, le prendre au mot, de réduire son oeuvre à une facette de sa vie intime et à une illustration naïve de ce qu'il a vécu, subi ou rêvé. Ce qui est vrai, c'est que Picasso n'a cessé, sous divers masques, de se mettre en scène dans sa peinture. Il se farde, il s'expose, il s'émancipe et il transfigure en le revêtant d'un éclat obscur ou lumineux ce qu'il aime. Devant son oeil de sauvage, la plus belle des femmes sera moins une égérie qu'une proie, moins une muse qu'une chose. Qu'est-ce que la force ? Ce qui fait de l'autre une chose.
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