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Critique de MartezeBeajour


Il est un voyageur, photographe aussi, enfant redevenu le temps d'un trajet. le train nous mène de Lyon à La Ciotat sous les rais des frères Lumière pour recommencer leur voyage, dans les bribes d'un souvenir d'un cinéma 'paradiso', dans l'enfance aux couleurs de Provence, dans les senteurs et les graisses. Notre voyageur s'ébroue dans des mots lumineux, irradiant le wagon somnolent, dans ces mouvements d'un autre train pour une époque ressuscitée. Il parle de cinéma, de ses origines, le temps d'un court aller. Puis surviennent des photos, les photos de vitres, de paysages, de flous, de vitesse, le quai de la gare, des gens, immortalisés dans la pellicule cinématographique d'un court-métrage, retrouvés ici sur la page d'un album photos. C'est curieux, cette couverture d'immeuble en grains, m'avait échappée, j'y avais vu, le livre en mains, toute autre chose, la photo nous emporte dans nos propres voyages.
"Je me souviens hors de moi
d'instants à venir qui passent
si loin déjà" Bertrand Priour.
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